Selon les autorités vaticanes, le souverain pontife est décédé à 7h35 à la résidence Sainte-Marthe, où il résidait depuis le début de son ministère. Le cardinal camerlengo Kevin Farrell a confirmé la nouvelle, lançant officiellement la période de sede vacante qui précède l’élection d’un nouveau pape.

Son décès, survenu en plein temps pascal, revêt une portée symbolique forte pour des millions de catholiques à travers le monde. Le lundi de Pâques célèbre traditionnellement l’espérance née de la Résurrection, un thème central dans les discours et écrits du pape François tout au long de son pontificat.

Élu en mars 2013 après la démission inédite de Benoît XVI, François s’est rapidement distingué par une approche pastorale empreinte de compassion et par un style dépouillé, rompant avec le protocole habituel. Il a bousculé les habitudes romaines, privilégié les visites aux périphéries, dénoncé les injustices sociales et plaidé sans relâche pour une Église plus proche des pauvres et des exclus.

Sa parole a porté sur des sujets majeurs : la crise migratoire, le dérèglement climatique, les abus dans l’Église, les inégalités économiques. Il n’a pas hésité à tendre la main aux non-croyants et à ouvrir le dialogue sur les questions de genre, d’orientation sexuelle et de gouvernance ecclésiale.

Malgré une santé fragilisée ces derniers mois  notamment par une pneumonie  le pape François a continué à remplir ses fonctions jusqu’à ses derniers jours, recevant encore des délégations début avril. Sa disparition provoque une onde d’émotion mondiale et ouvre une période de deuil au sein de la communauté catholique.

Le Collège des cardinaux se réunira dans les prochains jours pour convoquer un conclave en vue de l’élection de son successeur. En attendant, des milliers de fidèles convergent déjà vers Rome pour lui rendre hommage, tandis que les cloches de nombreuses cathédrales à travers le monde résonnent en mémoire de cet homme de foi, de parole et de réformes.

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