Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambéla a présidé, ce mardi 19 septembre 2023 à Ouagadougou, la session ordinaire du Comité national de pilotage des pôles de croissance. Il s’est agi de présenter le bilan à mi-parcours et la prise des décisions et des recommandations de la mise en œuvre des pôles de croissance.
Le Comité national de pilotage des pôles de croissance a tenu la session ordinaire de la mise en œuvre des pôles de croissance sous le thème: « Mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion des pôles de croissance : bilan et perspectives pour une contribution optimale des pôles de croissance à la résilience des populations et à la stabilisation des territoires ».
Selon le Premier ministre, le thème choisi est en phase avec le contexte sécuritaire et humanitaire difficile que traverse notre pays, consécutif à la guerre que nous ont imposée les terroristes depuis 2016.
Face à cette situation, il a mentionné que les pôles de croissance, au regard de leur caractère structurant et multisectoriel ainsi que des grandes superficies déjà aménagées et en cours d’aménagement, apparaissent comme une alternative crédible à envisager pour la production à grande échelle.
Et Dr Apollinaire Kyélem de Tambéla d’ajouter qu’en dépit du contexte difficile, le processus de mise en œuvre des pôles de croissance a permis d’engranger des « résultats significatifs », grâce à l’engagement de tous les acteurs.
Pour la mise en œuvre de la première phase de la stratégie, le Chef du Gouvernement a indiqué que cela a pu se faire grâce à l’accompagnement des moyens de l’Etat, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.
Cette phase, a-t-il poursuivi, vise à imprimer une vitalité économique aux régions et aux territoires, synonyme de création de richesses et d’emplois.
« Toutes choses qui entrent en droite ligne du triptyque promu par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, pour vaincre le terrorisme, à savoir, le référent, l’opportunité et l’insertion », a-t-il expliqué.
Au cours des travaux de cette session, il est ressorti que la 1re phase de mise en œuvre de la Stratégie nationale de la promotion des pôles de croissance (SNP-PC) montre un taux d’exécution physique de 36,35 % et un taux d’exécution financière de 42,54 % sur la période 2019-2022.
Ce bilan a également permis de prendre des décisions et des recommandations pour améliorer les records de la première phase de mise en œuvre des pôles de croissances.
Par ailleurs, dans le cadre des recommandations, Dr Kyélem de Tambéla a invité les acteurs, d’une part, à intégrer le volet artisanat dans le secteur des pôles de croissance et d’autre part, à penser à une déconcentration des pôles de croissance, afin que chaque province ou chaque village constitue un pôle de croissance ou un pôle d’excellence.
Pour lui, il faut, au préalable, identifier les potentialités de chaque localité et ensuite l’ériger en pôle de croissance ou en pôle d’excellence.
« Cela peut se faire avec l’appui des Comités de veilles et de Développement (COVED), toute chose qui va permettre de réduire l’exode rural. Aussi, dans une province au moins, il explique qu’on peut développer un pôle de croissance et un pôle d’excellence comme celle de Sanmatenga, réputée dans le travail du cuir’’, a-t-il indiqué.
« En effet, au regard de leur caractère structurant et multisectoriel, les pôles de croissance offrent d’énormes opportunités de réalisation d’infrastructures socioéconomiques et de création massive d’emplois pour les jeunes et les femmes », a affirmé le Premier ministre.
La Stratégie nationale de la Promotion des Pôles de croissance vise au renforcement de l’attractivité des territoires et dynamisation des économies régionales, à l’accroissement de la valeur ajoutée locale et des capacités d’exportation de l’économie nationale et le pilotage et soutien de la mise en œuvre de la Stratégie.
En outre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a fait cas des décrets d’applications de la nouvelle loi sur la promotion immobilière au Burkina Faso qui sont appréciés par l’Association des municipalités du Burkina.
« On ne sent pas ceux qui encouragent la loi sur la promotion immobilière. On sent surtout ceux qui sont contre la loi. Montrez que vous soutenez les mesures prises. Cela va nous encourager à aller de l’avant », a-t-il déclaré.
A l’en croire, »généralement, quand il y a une mesure qui est prise à l’endroit des populations, ce sont ceux qui sont contre cette loi, qui s’expriment de sorte qu’on croit qu’il n’y a pas d’autres opinions ».
DCRP/Primature