Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a reçu en audience, en début de matinée, ce lundi 28 novembre 2022, le Directeur régional pour l’Afrique de l’Institut National Démocrate pour les Affaires Internationales (NDI), Dr Christopher Fomunyoh. Ce think tank américain a rassuré le Chef du Gouvernement de son soutien au renforcement du processus démocratique burkinabè.
« Nous avons rassuré le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, du soutien du NDI à son Gouvernement, aux populations burkinabè, avec lesquels nous sommes partenaires depuis plus de dix-sept ans », a-t-il expliqué, à l’issue de l’audience.
Selon lui, le NDI intervient aux côtés des acteurs du processus démocratique que sont les partis politiques, toutes tendances confondues, et les organisations de la société civile, pour renforcer la démocratie et la bonne gouvernance.
C’est pourquoi, a-t-il insisté, pendant cette période de Transition, où le pays connaît des défis particuliers, le NDI manifeste aux autorités, sa foi et sa confiance en l’avenir.
Par ailleurs, le Directeur régional pour l’Afrique du NDI a déclaré que de par le passé, ce think tank a mené des activités de renforcement des capacités des organisations de la société civile.
« Par exemple, nous avons beaucoup travaillé avec les associations féminines sur la question de la participation des femmes en politique. Nous comptons maintenir le cap sur ces activités », a-t-il souligné.
Le Directeur régional pour l’Afrique du NDI a profité de cette audience pour féliciter Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela pour sa nomination « au poste-clé » de Chef du Gouvernement, pendant cette période de transition.
Pour le Premier ministre, le NDI doit changer de paradigme dans son partenariat avec notre pays. “Nous ne sommes plus en phase avec cette sorte de transfert de culture, de tradition et de pratiques étrangères à notre société. Cette vision occidentale de la démocratie que vous implémentez chez nous, n’est pas en adéquation avec les aspirations de nos populations, d’où les instabilités récurrentes de nos Etats”, a-t-il expliqué.
En effet, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a estimé que les peuples ne se reconnaissent pas dans cette sorte de greffage au forceps, au point de s’en désintéresser, voire de défier les institutions issues de ce système de transposition et d’imposition de valeurs étrangères. En revanche, soutient-il, ils se sentent et vivent en harmonie avec leurs valeurs endogènes de gouvernance qu’ils respectent systématiquement, en témoigne le pouvoir traditionnel qu’aucune instabilité, ni coup d’Etat, n’a jamais remis en cause.
Ce constat, note enfin le Chef du Gouvernement, doit nous servir de gouvernail pour refonder une vraie démocratie ancrée dans notre société, afin que nos institutions correspondent aux aspirations des populations qui en seront les garants, puisque s’y reconnaissant. Cette refondation, souligne-t-il, va être matérialisée par une nouvelle Constitution qui, comme du sucre dans l’eau, va consacrer la conformité de nos valeurs avec nos aspirations, plutôt que le mélange crisogène huile-eau que subissent nos nations aujourd’hui.
Le Directeur Regional pour l’Afrique du NDI, reconnaissant l’originatlité et le bien fondé de cette vision audacieuse, suggère même que les intellectuels africains soient également invités, à travers une conférence à Ouagadougou, à apporter leur contribution pour une telle refondation.
DCRP/Primature