le coordonateur (à droite) du REGIPIV

Le Réseau national pour une plus grande implication des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida dans la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso (REGIPIV-BF) a organisé un atelier de formation de 15 professionnels de médias venus de Fada N’Gourma, Bobo Dioulasso, Ouahigouya et Ouagadougou, sur la Triple élimination de la transmission mère-enfant (eTME), les 24 et 25 octobre 2022 dans la capitale burkinabè.

La presse a un rôle à jouer dans la lutte contre le VIH/Sida, notamment, la Triple élimination de la transmission mère-enfant (eTME). Dans l’optique d’accompagner les médias à jouer leur partition dans ce combat, le Réseau national pour une plus grande implication des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida dans la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso (REGIPIV-BF) a renforcé les compétences de 15 journalistes issus d’organes de presse de Fada N’Gourma, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Ouagadougou les lundi 24 et mardi 25 octobre 2022.

Après une brève présentation du Réseau par le président de son conseil d’administration, Mamadou Sawadogo, le formateur, Famoussa Songré a fait un état des lieux de la situation du VIH au Burkina Faso en déroulant des statistiques y relatif : une prévalence du VIH de l’ordre de 0,7%, contre 9,1 % pour l’hépatite B avec des taux supérieurs à 10 % dans les régions d’insécurité.

« Il s’agit donc d’environ 2,4 millions de burkinabè atteints d’une maladie évitable dès la naissance », a-t-il déploré.

Les chiffres sur la prévalence de la syphilis affichent 1,2% de populations infectées avec des disparités régionales observées dans la région de Kaya où la prévalence est de 5,1 %.

« Ces statistiques montrent que la lutte est loin d’être terminée même si les résultats sont significatifs sur le terrain », a expliqué M. Songré.

Le formateur a également défini les notions techniques telles que la charge virale (nombre de copies de virus présents dans le corps humain permettant d’évaluer l’efficacité ou l’échec d’un traitement aux anti rétroviraux (ARV).

En sus des communications, l’atelier de formation a consisté également en des travaux pratiques sous la supervision du spécialiste média et communication au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Bruno Sanogo. A cet exercice, les journalistes participants ont exploré les différentes possibilités d’identifier des sujets de reportages et des angles de traitements de traitement de l’information.

A travers cette session, le REGIPIV-BF envisage ainsi contribuer à une meilleure connaissance, par la presse, de la transmission mère enfant du VIH, de l’hépatite et de la syphilis et les meilleures façons de porter ce sujet à leurs audiences.

Le Réseau espère ainsi que les professionnels des médias seront en mesure de donner de meilleurs messages sur la triple élimination de la transmission mère-enfant à leurs audiences et donner de la visibilité aux actions entrant dans ce cadre, notamment, le travail de diagnostic précoce en cours par le REGIPIV.

Par ailleurs, les organisateurs de la formation envisagent une collaboration entre les journalistes formés et les communautaires du REGIPIV pour atteindre de meilleurs résultats sur les audiences. C’est pourquoi, un réseau de journalistes formés sur la triple eTME pourrait être mis sur pied.

A l’issue de la session, les participants, tout comme les organisateurs, ont exprimé leur satisfaction quant à la tenue de cet atelier de formation.

Hubert BADO

Sidwaya.info

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