Le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a organisé une séance de sensibilisation sur la sécurité routière, le jeudi 11 août 2022, au rond-point de la Jeunesse de Tampouy, à Ouagadougou. A l’occasion, des casques ont été remis à des usagers.
Conformément au chronogramme des activités de la semaine dédiée à la sécurité routière, lancées le 9 août 2022, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a organisé une séance de sensibilisation des usagers de la route sur la nécessité du port du casque, le jeudi 11 août 2022, au rond-point de la Jeunesse de Tampouy, à Ouagadougou. Selon le ministre de tutelle, Mahamoudou Zampaligré, les desseins de la journée sont d’améliorer la sécurité routière, sensibiliser, informer et éduquer la population aux bonnes pratiques en matière de sécurité routière, singulièrement sur le port du casque. Il a indiqué que plusieurs raisons expliquent cette initiative dont les plus frappantes sont les morts, les traumatismes crâniens et les rêves brisés causés par les accidents de la route. Pour lui, le Burkina Faso fait face à d’énormes défis mais la question de la sécurité routière est une problématique essentielle à laquelle tous les acteurs doivent s’attaquer. Le ministre en charge des transports a souligné que le constat dans cette matinée est que beaucoup de « Ouagavillois » ne portent pas le casque et ne possèdent pas de rétroviseurs sur leurs engins. Alors que ce sont, selon lui, des instruments essentiels pour la protection de tout usager de la route. Pour Mahamoudou Zampaligré, avec l’approche et la stratégie qui seront adoptées dans les jours ou mois à venir, le Burkinabè acceptera de se protéger lorsqu’il enfourchera sa moto.
Un combat de longue haleine
En remettant des casques aux usagers, M. Zampaligré a rappelé à ces derniers l’importance du port du casque et les a conseillés de s’en munir à chaque sortie à moto pour se protéger. Il leur a signifié que le non port du casque peut causer d’énormes conséquences néfastes et même la mort. Il a ajouté qu’au-delà de toutes ces conséquences, le casque protège contre la poussière donc contre d’éventuelles maladies. M. Zampaligré a invité l’ensemble des usagers à passer le message à leur entourage. « Vous devez passer le message à vos amis, vos frères, vos compagnes, votre famille, vos collègues, dans les mosquées, les églises et à toutes vos connaissances pour les protéger », a-t-il renchéri. L’initiative a été bien accueillie par des usagers. C’est le cas de Sayouba Ouédraogo qui a indiqué que donner les casques aux usagers est une belle approche de la part du gouvernement. Toutefois, les autorités devraient, selon lui, donner le temps aux usagers de s’en procurer.
Soumaila Ouédraogo, quant à lui, a affirmé que cet acte le comblait de bonheur, du fait qu’il avait un casque mais qui, malheureusement, s’est cassé. Dorénavant, a-t-il promis, « je le porterai à chaque fois que j’enfourcherai mon engin ». Salamata Sawadogo a souligné que cette action est salutaire et permettra de réduire les risques lors des accidents. Elle a promis de sensibiliser les autres. Casque sur la tête, Oumou Ouédraogo a confié qu’elle s’en sert depuis cinq ans. A l’écouter, elle prévoyait en acheter pour ses deux enfants. Le secrétaire général du ministère en charge du transport, Jean-Claude Zongo, a rappelé qu’il est parfois difficile de soigner ou de se remettre d’une blessure à la tête, contrairement à d’autres types de blessures. « Ce travail de sécurisation routière est un combat de longue haleine. Le constat est que sur 20 usagers, un seul porte un casque et le souhait est que dans dix ans, on dénombre chez ces derniers, 18 ou plus qui se protègent la tête », a-t-il ajouté. Le Directeur général (DG) par intérim de l’Office national de de la sécurité routière (ONASER), Aboubacar Fofana, a déclaré que les objectifs assignés pour cette journée de sensibilisation ont été atteints. La suite des activités, selon le DG, est l’organisation de séances d’aérobic, des cross populaires et une caravane sur le port du casque dans les jours à venir. Cela sera, à ses dires, une occasion de sensibiliser les citoyens surtout les jeunes, qui constituent la cible la plus concernée et impliquée dans les accidents de la route.
Moubaract KIEKIETA
Nadia SANA (Stagiaires)