Boromo, 22 août 2022 -La rivière le « Grand Balé » est sortie de son lit dans la nuit du vendredi à samedi et a submergé le pont sur la route nationale N°1 perturbant sérieusement le trafic, a constaté l’AIB sur place.
Depuis 6 heures du matin ce dimanche 21 août 2022, les usagers de la route nationale numéro 1 (RN1), axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, avancent à pas de tortue pour certains dans le village de Hèrèdougou, entre Pâ et Boromo, alors que d’autres n’y arrivent pas.
Pour cause, la rivière le « Grand Balé » est sortie de son lit et a entièrement submergé la chaussée sur plus de trois kilomètres.
Au pont situé dans le village de Hèrèdougou, l’eau a englouti les garde-fous, atteignant une hauteur de près d’un mètre et rendant quasiment impossible la circulation.
« Que ce soit les véhicules personnels, de transport en commun, les camions et autres citernes, les gens avancent difficilement parce que le pont a été submergé. Au niveau du pont, l’eau est au niveau de la hanche et à 500 m, elle est au niveau du genou », a confié un usager sur place.
Il a ajouté qu’il s’agit visiblement d’une « eau étrangère » qui vient d’ailleurs et personne ne sait d’où elle vient.
Au constat sur place, dans l’après-midi du dimanche, les concessions de tout le village de Hèrèdougou ont été inondées et les champs immergés par l’eau, obligeant les populations à se réfugier dans l’enceinte de l’école du village qui est sur une colline.
Selon les témoignages recueillis sur place, les villages de Yamané et Boro vivent le même calvaire.
La situation est telle qu’il est pratiquement impossible pour les uns de continuer et pour les autres de faire demi tour.
« Je conseille à tous ceux qui vont emprunter la voie de s’abstenir de le faire en attendant que la situation s’améliore », a suggéré un usager.
Invite à la prudence
Plusieurs agents de sécurité, notamment et la police tentent tant bien que mal de réguler la circulation complètement perturbée, mais les populations déplorent l’absence des sapeurs-pompiers qui, ont-ils dit, auraient pu aider à matérialiser le passage au niveau du pont.
Premier chauffeur (une quarantaine d’années) à tomber dans le ravin dans la nuit de vendredi à samedi avec son « dina », Moustapha Traoré, dit n’avoir jamais vu autant d’eau sur la voie de toute sa carrière qui dure maintenant plus de 20 ans.
« J’ai été surpris par l’eau. En voulant me débrouiller, l’eau m’a entrainé dans le ravin. Un autre véhicule qui me suivait a subi le même sort que moi et les passagers ont été sauvés de justesse », a-t-il confié. Plusieurs camions et dinas sont tombés dans le ravin et sont invisibles.
Dans un communiqué administratif en date du samedi 20 août, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, invitait les populations de la région, mais aussi les usages de la RN1, à observer le maximum de prudence parce que plusieurs infrastructures routières de la région ont été endommagées par les eaux de pluies.