Pour sa 2e sortie dans la poule A de la CAN féminine Maroc 2022, le Burkina Faso est tombé (0-1) face au Sénégal, hier 5 juillet au complexe sportif du Prince Moulay Abdellah de Rabat. Cette deuxième défaite de suite dans la compétition complique la tâche des Etalons dames dans leur quête de qualification pour les quarts de finale.
Dur est l’apprentissage du Burkina Faso à sa toute première participation à une phase finale de CAN féminine. Hier 5 juillet 2022, au complexe sportif du Prince Moulay Abdellah de Rabat, les Etalons dames ont enregistré leur 2e défaite (0-1) de suite dans la compétition face aux Lionnes de la Teranga du Sénégal. Pourtant, elles avaient tout pour arracher au moins le point du nul dans cette rencontre très disputée.
Or avant l’entame de la rencontre, l’objectif du coach Pascal Sawadogo était de ne pas enregistrer une nouvelle défaite. Pour cela, il a procédé à trois changements. Naomi Adèle Kabré, entrée en cours de jeu face au Maroc, est titulaire à la place de Jacqueline Sedogo. Pas convaincante lors de la première sortie du Burkina Faso, Assanatou Nako cède sa place à Nabié Rabiatou Koudougou. Tout comme elle, Juliette Nana démarre sur le banc. Limata Nikiema prend la pointe de l’attaque.
En confiance, la capitaine Charlotte Millogo et ses camarades entament la rencontre avec un bloc bas, pressing médian. Un système qui empêche les Lionnes de poser le ballon. Malgré leur grande taille, les Sénégalaises sont battues dans les duels. Elles sont acculées dans leur base. Les quelques balles qui arrivent à dépasser la ligne médiane sont très vite maitrisées par la charnière défensive burkinabè. La paire défensive Madinatou Rouamba-Alimata Belem est impériale. Elle arrive à ressortir le ballon avec autorité. Si la défense rassure et le milieu tient le coup avec Rasmata Sawadogo dans un grand jour, ce n’est malheureusement pas le cas de l’attaque.
Une qualification encore possible
La finition reste et demeure toujours le gros péché de cette équipe burkinabè. Dans des attaques placées, le dernier geste fait toujours défaut, très souvent par précipitation. De Adama Congo en passant par Limata Nikiema ou encore Balkissa Sawadogo, aucune d’elles ne réussit à inquiéter la gardienne sénégalaise. Pourtant, des occasions, il y en a eu.
Toutes sont vendangées, soit par précipitation ou par maladresse. Impuissantes devant la domination burkinabè, les Lionnes subissent jusqu’à la pause. De retour des vestiaires, l’équipe du Burkina Faso est toujours dominatrice dans le jeu. Les temps forts se multiplient. Les filles de Pascal Sawadogo gèrent la rencontre, mais vont finir par être victimes d’un hold-up. Hapsatou Diallo, sur une contre-attaque, est fauchée par Alimata Belem dans la surface de réparation.
L’arbitre centrale, dans un premier temps indique le point de pénalty. Elle sera ensuite interpellée par la VAR. Malgré le visionnage vidéo, la Burundaise, Suavis Iratunga, ne change pas d’avis. Korka Fall, entrée en cours de match, ne tremble pas devant Mariam Ouattara. Elle transforme (85emn) le pénalty, donnant du coup l’avantage aux Lionnes. L’entrée de Juliette Nana en lieu et place de Adèle Kabré ne donnera rien jusqu’au coup de sifflet final. Malgré cette défaite quelque peu cruelle, les Etalons dames ont montré qu’elles avaient du répondant. Elles se consolent avec le titre de femme du match de Rasmata Sawadogo.
Avec une moyenne d’âge de 19 ans et 4 mois, cette équipe a tout pour faire parler d’elle dans les années à venir, pourvu qu’elle soit suivie. Avec deux défaites, mathématiquement, le Burkina Faso n’est pas éliminé, cependant ses filles n’ont plus leur destin en main. Elles disputeront leur 3e match le 8 juillet prochain face à l’Ouganda, à Casablanca. En cas de défaite de l’Ouganda face au Maroc et une victoire des Etalons dames, le Burkina Faso occupera la 3e place du groupe et pourra prétendre être parmi les deux meilleures 3e de la compétition pour continuer l’aventure.
Ollo Aimé Césaire HIEN (Depuis Rabat)