La situation sécuritaire dans plusieurs régions du Burkina Faso a occasionné la fermeture d’un certain nombre d’écoles drainant de milliers d’élèves hors des salles de classes. Ce lundi 25 octobre 2021, le ministre en charge de l’éducation nationale, le Pr Stanislas Ouaro, a organisé une rencontre d’échanges sur l’éducation en situation d’urgence avec quelques gouverneurs des régions, des maires des communes concernées et d’autres acteurs pour une vision commune et partagée afin de proposer des solutions idoines sur cette situation qui inquiète sur le bon déroulement de l’année scolaire 2021-2022.
Le Pr Stanislas Ouaro, ministre en charge de l’éducation nationale discute avec les gouverneurs et des parties prenantes des régions dans lesquelles l’insécurité est de plus en plus grandissante pour une solution commune adaptée afin de parer à cette crise qui menace l’année scolaire 2021-2022 dans ces régions.
Cette rencontre vise à faire le point du nombre d’écoles fermées et proposer des perspectives en lien avec la stratégie nationale sur l’éducation en situation d’urgence. À cet effet, le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, a donné des chiffres.
Il informe que pour la rentrée scolaire 2021-2022, plus de 400 nouvelles écoles ont été fermées pour cause d’insécurité. Ce qui fait que le Burkina Faso compte aujourd’hui 2.682 établissements scolaires fermés.
«Nous avons malheureusement 2.682 établissements qui sont fermés en ce début d’année. L’an passé, on avait à la fin de l’année scolaire 2020-2021, 2.244. Donc nous avons environ 400 établissements qui se sont fermés en plus», a révélé le ministre Ouaro.
Une situation qu’a déplorée le Pr Stanislas Ouaro, même s’il y a certaines écoles qui ont réouvert mais la situation reste inquiétante, à l’écouter. «C’est une situation extrêmement difficile mais qui nous interpelle à redoubler d’efforts. Malgré la situation, l’année dernière, nous avons réussi à rouvrir, avec l’accompagnement des forces de défense et de sécurité et des VDP, 404 établissements scolaires», a-t-il indiqué.
Il a notifié que la réouverture de ces 404 établissements scolaires a favorisé le retour en classe d’environ 87 000 élèves. Et aussi, l’inscription de 107 000 élèves déplacés internes dans les zones plus sécurisées, a fait savoir le ministre de l’éducation nationale.
À l’entendre, le Burkina Faso a aujourd’hui des communes dont toutes les écoles sont fermées. «Vous savez que nous avons des communes où malheureusement tous les établissements scolaires sont fermés. Et le ministère en charge de l’éducation transfère les ressources à ces collectivités-là pour l’acquisition des vivres pour les cantines scolaires et pour l’acquisition des kits scolaires que nous appelons le cata minimum pour les élèves du primaire et aussi pour le fonctionnement des établissements», a-t-il déclaré.
Les régions du Sud-ouest et des Cascades aussi concernées
Le ministre a fait savoir que son département a demandé à ces communes de transférer les ressources acquises auprès des gouverneurs des régions dont ces communes émanent. Toujours, selon lui, des comités ont été mis en place dans les régions par les gouverneurs pour la répartition de ces ressources au profit des élèves déplacés internes.
Pour que des élèves habitant dans les zones à haut défi sécuritaire ne fassent pas d’année blanche, le ministre de l’éducation nationale a informé que son département dispose depuis 3 ans de curricula d’éducation en situation d’urgence.
«Ce sont des curricula à minima que nous déployons sur 4 mois pour des élèves qui ne peuvent pas faire les 9 mois de scolarité. C’est donc vous rassurer que rien n’est perdu pour ceux pour lesquels les établissements sont fermés. Et nous allons poursuivre le travail comme on l’a fait l’année dernière», a-t-il rassuré.
Il a également évoqué le cas des régions qui jadis étaient épargnées mais qui ne le sont plus. C’est notamment le cas de la région des cascades qui totalise 71 écoles fermées et la région du Sud-Ouest qui en compte désormais 36, selon le ministre.
Source : Burkina24