Le vaccin anglo-suédois est au cœur de la controverse en raison des effets secondaires répertoriés chez de nombreux patients. Néanmoins John Nkengasong, directeur de l’Africa CDC estime que le vaccin reste « sûr », les bénéfices du produit étant supérieurs à ses risques.
Bien qu’ayant désormais opté pour le vaccin Johnson & Johnson, l’Union africaine continuera de recommander l’usage du vaccin AstraZeneca dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. C’est ce qu’a annoncé le jeudi 8 avril, John Nkengasong, directeur des centres africains de prévention et de contrôle des maladies (CDC).
La déclaration intervient en pleine remise en cause du vaccin AstraZeneca par l’opinion publique internationale, en raison de la formation répertoriée de caillots sanguins chez plusieurs personnes ayant reçu le vaccin. Ces effets secondaires ont abouti à une enquête de l’agence européenne des médicaments (EMA) qui a fini par admettre que ces caillots sanguins étaient effectivement liés au vaccin AstraZeneca. Cependant l’institution ainsi que l’OMS affirment que les avantages liés à l’utilisation des produits supérieurs à ses inconvénients.
C’est d’ailleurs sur ces conclusions que se fonde John Nkengasong pour ses recommandations. « Il faut remarquer la transparence de la communication à la fois au niveau de l’EMA et du Royaume-Uni. [Ces effets secondaires] sont rares, et ils [les pays européens NDLR] prennent des mesures de précaution. Mais le message dominant est clair : les bénéfices surpassent les risques, parce qu’il s’agit de cas vraiment rares qui sont répertoriés grâce au très fort système de surveillance qui est mis en place pour accompagner le déploiement du vaccin » a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse en ligne. Et d’ajouter : « Nous considérons que ces vaccins continuent d’être sûrs et nous continuerons à recommander qu’ils soient utilisés dans ces circonstances ».
Néanmoins, le responsable a indiqué que l’UA a décidé de ne pas poursuivre les négociations avec la firme anglo-suédoise pour obtenir les vaccins. Selon des informations relayées par Reuters, cette décision n’est aucunement liée aux effets secondaires qui ont placé le vaccin au centre de la controverse ces dernières semaines. Cette décision viserait plutôt à éviter de « dupliquer » les efforts de l’initiative COVAX, de l’OMS qui continuera à fournir des vaccins AstraZeneca à l’Afrique.
De son côté, l’UA devrait plutôt se concentrer sur les vaccins de la firme Johnson & Johnson, qui devrait bientôt fournir 400 millions de doses de vaccins au continent, dans le cadre d’un accord annoncé fin mars.
IB