En janvier 2021, la France a annoncé un ajustement de ses forces au Sahel pour mieux organiser la lutte antiterroriste dans la région, avec ses partenaires européens. De ce fait plusieurs dossiers urgents concernant notamment le déploiement de la force Takuba sont sur la table des discussions.
Hier, lundi 15 février 2021, les pays du G5 Sahel se sont réunis à N’Djamena au Tchad, pour un sommet sur la lutte contre le terrorisme dans la région. La France ainsi que plusieurs autres partenaires de l’Organisation devraient également assister à la rencontre par visioconférence.
Au centre des discussions, l’établissement de la nouvelle feuille de route devant guider les prochaines opérations de la force française Barkhane au Sahel. Depuis le début de cette année, Paris n’a cessé d’indiquer qu’il envisageait de réduire ses effectifs militaires dans la région, suite aux «résultats obtenus par nos forces au Sahel».
Pour l’Élysée, l’un des enjeux est de se repositionner dans la région en allégeant le lourd fardeau que représente ce déploiement pour le budget de l’État. A la place, les autorités françaises souhaitent mettre un peu plus en avant la nouvelle force Takuba, censée regrouper les forces spéciales provenant de plusieurs pays européens.
Lancée le 27 mars 2020, cette nouvelle force n’est cependant pas complètement opérationnelle, même si elle a déjà connu le déploiement d’un détachement franco-estonien en juillet 2020.
Durant deux jours, les chefs d’État du Burkina Faso, du Niger, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad ainsi que leur homologue français et leurs partenaires discuteront de l’accélération des opérations dans la zone, et du renforcement de l’efficacité de la force G5 Sahel. Cependant, la réduction des effectifs français ne devrait pas forcément impliquer une cessation complète des activités de la force Barkhane.
Selon les autorités françaises, ce sont essentiellement les 600 militaires envoyés en renfort au début de l’année 2020, dans le cadre d’un déploiement désigné comme «temporaire» qui devraient être démobilisés.
Rappelons que ces derniers mois, des contestations populaires anti-Barkhane se sont multipliées au Mali notamment. Une situation due entre autres à la persistance des attaques terroristes dans la région depuis des années, donnant une impression d’enlisement du conflit au détriment des forces de défense sahéliennes et françaises.
En janvier, le président français Emmanuel Macron avait déclaré qu’il attendait de cette rencontre, «des décisions structurantes, avec un cap inchangé, la stabilité et la victoire contre le terrorisme».
MAN