L’armée de l’air russe possède désormais la version définitive de l’avion furtif Su-57. Capable de voler à plus de 2.700 kilomètres par heure, il peut également transporter le missile hypersonique Kinjal.
Près de 20 ans après le début de son développement, le déploiement de l’avion de chasse Sukhoi Su-57 est enfin une réalité. Dans un communiqué, l’agence de presse Tass, vient d’annoncer que l’armée de l’air russe a reçu son premier aéronef de cinquième génération. Lancé en 2002, le chasseur a réalisé son premier vol en 2010. Il est assemblé sur le site de l’avionneur Sukhoi à l’extrême-est de la Russie. Par rapport aux autres modèles du constructeur, le Su-57 a une voilure beaucoup plus large et un côté anguleux au niveau du nez qui lui donne un petit air de F-35 américain. Comme son rival, l’aéronef russe est en partie construit avec des matériaux composites qui le rendent plus difficile à détecter pour les radars ennemis.
Avec ses deux turboréacteurs, le Su-57 affiche une vitesse de pointe autour des 2.600 kilomètres par heure, une vitesse ascensionnelle de 21.000 mètres par minute et un rayon d’action de 1.750 kilomètres. Selon le constructeur, sa maniabilité en vol est exceptionnelle. Autre particularité de cet aéronef : sa puissance de feu. Bien qu’il soit principalement destiné aux missions purement aériennes, l’avion de chasse possède également une capacité de frappe au sol. Il peut aussi transporter une version du missile hypersonique Kinjal.
Ce missile peut atteindre des vitesses supérieures à 10.000 kilomètres par heure. Long d’environ 7,4 mètres pour un poids de 4 tonnes, il pourra détruire des cibles dans un rayon de 2.000 kilomètres. La tête du Kinjal sera équipée d’explosifs conventionnels pour toucher des cibles au sol, mais surtout des navires de guerre comme des porte-avions, par exemple. Dans le cadre d’un conflit majeur, elle pourra également embarquer des ogives nucléaires.
L’armement n’est pas le seul atout du Su-57. Le cockpit de l’avion a été conçu pour être automatisé au maximum. Le ministère russe de la Défense affirme que l’ordinateur agit comme si un second pilote était à bord de l’appareil. Ainsi, le pilote peut se concentrer plus facilement sur sa mission, exécuter des manœuvres d’évasion plus facilement ou viser une cible sans se devoir se préoccuper d’une multitude de facteurs extérieurs. D’après l’agence Tass, cet avion de chasse futuriste a déjà fait ses preuves lors de véritables opérations militaires en Syrie sans donner plus de détails. Très satisfaits des prouesses techniques de l’avion de chasse, les chefs de l’état-major russe en ont commandé 76 exemplaires. Ils ont même encouragé Vladimir Poutine à intensifier la production du Su-57.
Source : TASS