L’ère des coups d’État, putschs, rebellions et autres » pronunciamientos » (Amérique du Sud), etc., est bel et bien révolue.
En témoigne l’héroïque et actuelle résistance du peuple birman après que l’armée a remis son jeu favori, véritable péché mignon qu’est son intempestive irruption sur la scène politique.
Cette fois, c’est non, trop, c’en est trop, estime le brave et courageux peuple de Birmanie qui ne veut plus se laisser conter ou se laisser encore mener par le bout du nez.
Les manifestations de rue se font persistantes et massives chaque jour qui passe à Rangoun, la capitale du pays.
Même si de réels problèmes politiques existaient notamment sur les résultats des élections législatives birmanes et sur la gouvernance démocratique de Aung San Suu Kyi en particulier sur l’épineux problème des Rohingyas, des voies judiciaires offraient bien le cadre légal de contestation et non le recours aux armes et à la soldatesque.
Ce qui se passe en Birmanie nous interpelle tous, africains, ivoiriens sur les menaces toujours persistantes sur l’évolution politique et la stabilité de nos pays du fait de la boulimie du pouvoir de certains hommes en uniforme avec leurs ambitions démesurées.
En sens inverse, les gouvernants et les gouvernements doivent constamment mettre un point d’honneur à diriger les affaires publiques dans le seul intérêt du peuple souverain et jamais contre lui.
C’est de cette manière et de cette manière seulement qu’ils ne prêteraient jamais le flanc ni ne justifieraient un coup d’état, véritable et insupportable coup d’arrêt porté contre la démocratie, l’État de droit et les libertés publiques et individuelles….
On se dit les (vrais) Gbè (vérités crues et directes) et on avance…
Yao Noel