Sitôt la saison humide achevée, que les agriculteurs du Burkina, se lancent dans la campagne dite sèche. Le top de départ des travaux donné par le ministre en charge de l’Agriculture Salifou Ouédraogo le 26 novembre dernier à Bama, laisse entrevoir une production d’environ 1 493 000 tonnes de cultures maraichères et 996 000 tonnes de produits fruitiers. En outre, il est attendu 131 520 tonnes de céréales dont 124 000 tonnes de riz, et 7558 tonnes de maïs.
Pour atteindre ces résultats, le gouvernement s’est engagé à apporter aux productrices et producteurs environ 3 400 tonnes de semence de riz irrigué, 205 modèles d’exploitation agricole, 68 forages équipés de pompes solaires immergées et 114 puits maraichers.
Au cours de la cérémonie officielle de lancement de la campagne agricole de saison sèche, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles a mis à la disposition des coopératives d’utilisation de matériels agricoles 31 tracteurs, à prix subventionnés. Le dispositif national d’appui-conseil agricole reste mobilisé aux côtés des producteurs, tout au long de cette campagne de production, pour poursuivre la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles.
La présente campagne agricole de saison sèche est axée sur le thème : « Contribution de la riziculture de saison sèche à la réalisation de l’Initiative produire un million de tonnes de riz paddy d’ici à 2021 ». Cette thématique traduit la volonté des autorités nationales d’intensifier la production rizicole pour l’autosuffisance alimentaire du Burkina Faso en riz.
Le pays exporte annuellement 60% de la quantité de riz nécessaire à la satisfaction de ses besoins de consommation pour un coût estimatif de plus de 40 milliards de francs CFA. Pour inverser la tendance, le gouvernement, sous le leadership du président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, a mobilisé d’importants moyens pour l’aménagement des bas-fonds, l’acquisition des intrants et des équipements agricoles. Les producteurs ont bénéficié de l’aménagement de 5 200 ha de terres au titre de la campagne agricole de saison humide 2020/2021.
L’impact de ces appuis multiples à l’intensification de la production rizicole est perceptible à travers l’accroissement record de la production céréalière annuelle, susceptible de franchir la barre historique de 5 millions 300 mille tonnes, selon les résultats en cours de validation par les instances nationales compétentes.
Au lancement de la campagne de saison sèche, le 26 novembre dernier, le ministre en charge de l’Agriculture Salifou OUEDRAOGO a exprimé sa foi de « voir les productions agricoles de saison sèche rehausser les performances du cycle pluvial ».
Dans sa dynamique d’opérer la transformation structurelle de l’agriculture burkinabè, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles parie sur une production agricole sans interruption, par-dessus les saisons. Cette ambition est portée par l’Initiative « Modèle d’exploitation agricole innovant, résilient et performant » pour l’intensification et la diversification de la production agricole.
Ce modèle est bâti sur une parcelle de trois hectares, équipée d’un forage, d’une pompe immergée, d’un château d’eau, d’un kit solaire, d’un dispositif d’irrigation et d’un étang piscicole. Il permet de réaliser trois cycles de production agricole par an, avec des rendements de 07 tonnes à l’hectare pour les céréales et 30 tonnes à l’hectare pour les produits maraichers. Mis à l’échelle, il favorise la production supplémentaire de 5 000 000 de tonnes de céréales et de 6 000 000 de tonnes de produits maraichers par an.
Son coût d’installation est de 23 millions de francs CFA l’unité. Le Département apporte une subvention de plus de 70 % du montant total aux producteurs désireux d’installer le modèle. De nombreuses unités sont en cours d’installation dans le pays. Cette opération constitue une opportunité de création de richesse pour l’économie nationale et d’emplois au profit des jeunes et des femmes. Il leur reste de la saisir.
La campagne agricole de saison sèche constitue un tremplin pour la consolidation des acquis de la saison humide, permettant ainsi aux acteurs de la chaîne de valeur agricole d’accroître leurs revenus et de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle à l’ensemble des Burkinabè.
Doc. Ministère de l’Agriculture