Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a posé la première pierre du deuxième Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de la ville de Bobo-Dioulasso, ce mardi 20 octobre 2020. Fruit de la coopération sino-burkinabè, cet hôpital aura une capacité d’accueil de 500 lits et va renforcer l’offre de santé au bénéfice des populations de la ville de Sya.
En plus de Souro Sanou, la ville de Bobo-Dioulasso aura un deuxième Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de référence. En effet, après la polémique liée au choix du premier site devant abriter cet hôpital, notamment la forêt de Kua, un site consensuel a enfin été trouvé. Il s’agit du village de Pala, situé à la sortie de Bobo-Dioulasso, vers Ouagadougou.
C’est en présence d’une population sortie en grand nombre que le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a procédé à la pose de la première pierre de ce deuxième CHU de référence. D’un coût de 60 milliards de F CFA, la construction de cet hôpital est le fruit de la coopération sino-burkinabè.
L’infrastructure sera construite sur une superficie de 30 hectares, avec une capacité d’accueil de 500 lits. Elle comprend neuf zones de fonctionnalité, dont les services d’urgences, d’hospitalisation, le département de technologie médicale, l’administration, la zone pédagogique et les appartements pour les experts médicaux chinois.
Une fois réalisé, cet hôpital moderne doté de la technologie de pointe, sera capable de prendre en charge presque toutes les pathologies. Il vient aussi améliorer de manière significative, l’accès aux services de santé de qualité et accroitre les infrastructures sanitaires.
Ce nouveau centre de santé ultramoderne est l’aboutissement d’un consensus tripartite Populations-Gouvernement-République populaire de Chine et il va associer les facteurs d’accessibilité et de proximité, à celui de la protection de l’environnement. Le nouvel hôpital sera aussi doté d’une section maladies infectieuses, en vue de permettre une prise en charge rapide des patients, en cas d’épidémie.
Selon le Premier ministre, malgré les difficultés rencontrées pour l’aboutissement de ce projet, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a tenu à ce que cet hôpital soit construit à Bobo-Dioulasso, car il est convaincu que c’est un acte fort de reconnaissance en direction des populations de la région des Hauts-Bassins.
«Nous pouvons dire que la mise en œuvre de la politique sanitaire que le président du Faso détermine pour notre peuple est plus que jamais en marche», a-t-il mentionné.
De l’avis du Chef du Gouvernement, trois éléments fondamentaux sont à retenir dans la pose de la première pierre du deuxième CHU de la ville de Sya.
Le premier élément, à son avis, c’est la concrétisation d’une vision, celle des relations de coopération entre deux peuples, le peuple burkinabè et le peuple de la République populaire de Chine et de fraternité entre deux hommes, le président du Faso et son homologue chinois, Xi Jinping.
«En posant cette première pierre, nous concrétisons une vision, parce que le choix de travailler avec la République populaire de Chine est stratégique», a-t-il ajouté.
Le deuxième élément qui a retenu son attention, c’est la concrétisation de la détermination du président du Faso qui a maintenu le cap de voir se construire cet hôpital dans la capitale de la région des Hauts-Bassins et nulle part ailleurs.
A l’entendre, le troisième élément c’est l’obstination des techniciens chinois et burkinabè, à faire en sorte que ce projet soit une réalité, en cherchant des alternatives à la résolution des problèmes qui se posaient.
De ce fait, il a tenu à les féliciter et à leur rendre hommage, ainsi quaux différents ministres qui se sont impliqués pour que ce projet prenne corps.
«Nous espérons que Dieu voulant, dans quelques mois, nous reviendrons pour inaugurer ce joyau qui va contribuer à soulager les populations de notre pays de manière globale, car ce sera un hôpital de référence qui fera la concurrence à d’autres hôpitaux de la sous-région », a soutenu M. Dabiré.
Pour la ministre de la santé, Claudine Lougué, la concrétisation de ce projet offrira à notre peuple, un CHU d’envergure nationale d’un très haut niveau qui profitera non seulement à la région des Hauts-Bassins, mais aussi aux régions environnantes et aux pays limitrophes, comme le Ghana et la Côte d’Ivoire.
L’ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Li Jian, a remercié le Premier ministre pour « sa respectueuse présence » à cette cérémonie de pose de la première pierre du CHU de Bobo-Dioulasso.
Cela témoigne, a-t-il dit, non seulement son attachement à la santé des populations, mais aussi aux liens d’amitié et de coopération qui unissent les peuples burkinabè et chinois.
Et le diplomate de poursuivre : «Ce CHU est le premier don de grand envergure du peuple chinois aux amis burkinabè, après la reprise de nos relations diplomatiques. Le gouvernement chinois l’a promis, le gouvernement chinois le fera. La Chine respectera toujours ses engagements. Je souhaite que les populations soient au cœur de la réalisation de ce projet, tout comme elles sont au cœur de nos préoccupations. Dans les relations de coopération entre la Chine et le Burkina Faso, la population et sa santé se trouvent au cœur de nos préoccupations et de nos actions».
Par ailleurs, l’ambassadeur a précisé qu’en seulement un peu plus de deux ans de la reprise de leur coopération, la Chine et le Burkina Faso ont déjà fait, ensemble, beaucoup de réalisations concrètes.
«Le chemin vers l’avenir radieux tant recherché par nos deux peuples est encore long, mais je reste convaincu que si on reste uni et soudé comme un seul homme, rien ni personne, ne pourra empêcher nos deux pays de se développer et nos deux peuples de vivre dans la paix, la santé, la prospérité et la solidarité », a-t-il affirmé.
DCRP/Primature