Le ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire a organisé ce mardi 27 octobre 2020 à Ouagadougou, un forum national consacré aux personnes handicapées, sous le thème « Protection et promotion des personnes handicapées dans un contexte de crise sécuritaire : défis et perspectives ». Cette rencontre a été l’occasion pour le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, représentant le chef de l’État , d’avoir un dialogue direct avec cette frange de la population burkinabè, souvent marginalisée.
Aux préoccupations exposées par ces personnes venues de toutes les régions du Burkina Faso, le chef du gouvernement a promis de les transmettre à qui de droit, tout en conseillant à ses interlocuteurs, de ne pas retomber dans l’auto-stigmatisation.
Les personnes vivant avec un handicap dans notre pays, ont soumis ce mardi 27 octobre 2020, leurs doléances au Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, lors d’un dialogue direct qui les a réunis autour du chef du gouvernement. Cette rencontre entre dans le cadre du forum national, organisé pour la deuxième fois à leur intention, après celui de juin 2018.
A l’occasion, leurs représentants, venus des 13 régions du Burkina Faso, ont pris tour à tour la parole, pour exprimer des préoccupations jugées « urgentes ».
On retient entre autres, que les personnes vivant avec un handicap souhaitent l’application intégrale des textes leur accordant des mesures sociales, l’augmentation du nombre de microprojets au profit des personnes handicapées, l’augmentation de la dotation en matériel de mobilité, l’assouplissement des conditions d’acquisition de la carte d’invalidité, la construction de centres professionnelles adaptés pour la formation des handicapés au profit des directions régionales du ministère en charge de l’action humanitaire.
Elles ont par ailleurs sollicité la construction de structures sanitaires, spécialisées dans la prise en charge du handicap, ainsi que l’amélioration de l’accès des personnes handicapées aux services et soins de santé, à travers des tables d’accouchement adaptées aux femmes handicapées, des rampes d’accès, l’extension de la gratuité des soins aux personnes handicapées, à l’image des enfants de 0-5 ans et aux femmes enceintes.
On peut enfin noter le plaidoyer fait auprès des collectivités territoriales, pour la détermination d’un quota au profit des personnes handicapées dans l’attribution des parcelles à usage d’habitation et des terrains cultivables aménagés, ou encore la création d’un fonds de garantie, pour faciliter l’accès des personnes handicapées aux crédits du Ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entreprenariat des Jeunes.
Au nom de toutes les personnes en situation de handicap du pays, Souleymane Ouédraogo, par ailleurs secrétaire général de l’Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM), a traduit sa reconnaissance au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour son engagement en faveur de l’épanouissement des personnes handicapées. Il a salué l’instauration de ce cadre de rencontre entre le chef de l’État et les couches vulnérables, un symbole fort selon lui, de la prise en compte effective de toutes les composantes de Nation, pour un développement harmonieux.
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a promis de transmettre à qui de droit, les doléances et préoccupations spécifiques des personnes en situation de handicap. Toutefois, il a invité les personnes handicapées à travailler pour ne pas retomber dans l’auto-stigmatisation, avec des doléances qui pourraient les isoler.
Il a réitéré, que sous le leadership du Président du Faso, le gouvernement, à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES), prend à bras le corps, le développement du capital humain de notre pays, sans distinction aucune.
Pour Christophe Dabiré, l’administration est interpellée dans la mise en application des textes législatifs et réglementaires au profit du bien-être de la personne en situation de handicap au Burkina Faso. L’accessibilité aux financements, à la scolarisation et aux soins adéquats constituent, selon le Premier ministre, des préoccupations de tous les Burkinabè.
Christophe Joseph Marie Dabiré s’est réjoui de la future faitière qui regroupera sans exception, toutes les couches vulnérables du pays, ce qui permettra au gouvernement d’avoir un interlocuteur unique, pour une meilleure prise en charge des différentes préoccupations.
DCRP/P