Banfora dans la région des Cascades et Koudougou dans la région du Centre-Ouest, ont abrité en juin et juillet 2020 une rencontre des chefs traditionnels et coutumiers autour de la problématique de la construction de la cohésion sociale au Burkina.
Cette thématique revêt toute son importance notamment pour le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale (MATDC). En effet les notabilités coutumières et traditionnelles ont, de tout temps joué un rôle primordial dans la cohésion sociale dans notre pays. C’est vers elles que la République se tourne quand la Nation est en proie à des soubresauts, quand la menace d’une fracture sociale fait surface ou simplement lorsqu’il faut engager des sensibilisations pour contrer des cataclysmes de tout genre et favoriser le vivre ensemble.
Dans cette optique, les rencontres de Banfora et Koudougou qui se sont ouvertes aux notabilités des Hauts-Bassins, du sud-ouest et des Cascades, pour Banfora et à celles de la Boucle du Mouhoun, du Nord et du Centre-Ouest, pour Koudougou, sont un exemple à rééditer sur l’ensemble des régions de notre pays. D’ailleurs le thème assez explicite, «Contribution des chefs coutumiers et traditionnels à la promotion de la cohésion sociales» a conduit le Ministère en charge de cette question, à prévoir l’organisation de tels fora pour les chefs coutumiers et traditionnels de toutes les autres régions du pays.
Il s’agit de mieux faire partager la nécessité du vivre ensemble malgré les pratiques coutumières et traditionnelles différentes. Les recommandations de Banfora et de Koudougou sont une riche contribution de nos chefs coutumiers et nos chefs traditionnels à la recherche d’un consensus sur des questions d’actualité et de consolidation de la nation.
C’est ainsi qu’en attendant la tenue les rencontres des autres régions, les deux premières ont recommandé notamment l’adoption d’un statut de la chefferie coutumière et traditionnelle et d’un nouveau contrat social à travers l’engagement des communautés pour la cohésion sociale. Si cette recommandation est mise en œuvre dans un élan de consensus entre le pouvoir politique, la société civile, la chefferie coutumière, un grand pas sera alors franchi dans la résolution de ce qui par moment semble une incompréhension entre les différentes parties.
Notre pays, qui fait face à une situation sécuritaire difficile du fait d’attaques répétées de groupes armées terroristes, à une crise sanitaire accentuée par la maladie à coronavirus (Covid-19), aux revendications sociales à répétition, a plus que besoin de ces autorités morales, garant d’une paix sociale dans leurs circonscriptions.
Depuis l’évolution du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation en Ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, le ministre d’Etat Siméon Sawadogo et l’ensemble des cadres du ministère sont constamment sur la brèche pour porter le message de la sagesse, de la paix et de la cohésion sociale, gages de prospérité pour les populations du Burkina Faso, condamnées à vivre ensemble, en bonne intelligence.
La vision, pour les premiers responsables de ce département, est de favoriser de larges concertations avec toutes les couches sociales afin de jeter les bases d’un vivre ensemble harmonieux au Burkina.
Le MATDC ne perd pas de vue la lutte contre les facteurs entravant, comme la pauvreté, le chômage, la mal-gouvernance, l’injustice, l’extrémisme violent, la discrimination, l’exclusion et la stigmatisation, qui figurent aussi en première ligne des actions à entreprendre. C’est dans ce sens qu’une stratégie nationale de cohésion sociale (SNCS) est aussi en cours d’élaboration et constituera le référentiel national sur la question du vivre ensemble.
La cohésion sociale qui est un processus dynamique demeure sans aucun doute un facteur de paix, de bien-être collectif et du vivre-ensemble dans le respect des différences et des particularités de chacun. Elle doit donc être l’affaire de tous.
Source : DCPM /MATD