Cette tribune nous a été envoyée à notre rédaction par le courant Mahamadi Lamine Kouanda, au sujet de la crise au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Nous vous publions l’intégralité.
C’est avec surprise et déception que nous constatons depuis quelque temps, un tapage médiatique orchestré par la direction du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dans le but de tromper les militants et militantes au sujet de son assignation en justice par notre courant. Dès lors, nous sommes obligés d’intervenir afin de rétablir la vérité.
Nous venons humblement donc, par la présente, informer l’opinion nationale et internationale plus particulièrement les militants et sympathisants du CDP de la tenue le 12 août 2020, du procès que nous avons intenté contre le parti aux fins d’annulation du PV de désignation d’Eddie Komboïgo comme candidat du CDP à la présidentielle de 2020. Contrairement à ce que ce dernier a pu dire sur les antennes de certains médias de la place et qui nous fait sourire d’ailleurs, nous n’avons pas été déboutés. Le juge a juste autorisé la tenue du congrès au regard du temps imparti pour son organisation. Mais le jugement dans le fond est prévu le 12 août au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Preuve, s’il en est, qu’Eddie Komboïgo a peut-être remporté une bataille si c’en est vraiment une, mais pas la guerre. Toujours est-il que s’il venait à perdre le procès, il ne serait pas candidat du CDP.
Chers militants et sympathisants, il nous parait important de rappeler que nous avons remporté deux procès face à la direction du CDP depuis l’éclatement de la crise au sein de notre parti en 2019.
La première victoire a porté sur la pléthore de membres du Bureau politique national (BPN) dont le président Eddie avait majoré le nombre à plus de 1000 alors que nos textes n’autorisent pas plus de 600. Le tribunal lui avait enjoint de se conformer à nos textes en ramenant le nombre des membres du BPN à 600. S’il semble l’avoir fait, force est de constater que les membres exclus injustement n’ont pas été rétablis dans leurs droits, puisqu’ils ont été purement et simplement remplacés par d’autres personnes, sous le prétexte qu’ils sont proches de Kouanda.
La seconde victoire a porté sur la suspension du congrès du 16 juin 2019. Cette victoire avait ainsi permis d’annuler la tenue dudit congrès à cette date.
S’il a pu finalement tenir ce congrès le 22 septembre, c’est grâce à la ruse et au mensonge. En effet, lorsqu’en appel, Mme le juge s’est déclaré incompétent et ce, après une semaine de travail, c’est-à-dire du lundi 16 au samedi 21 septembre 2019, Eddie n’avait trouvé mieux à faire que de dire aux militants qu’il a remporté le procès. Or, il en n’était rien. En effet, n’eut été le fait que Mme le juge s’est prononcé un week-end, nous aurions fait appel.
Du reste, le Fondateur et président d’honneur à vie avec droit de veto, Blaise Compaoré, l’avait bien compris, c’est pourquoi il avait demandé que les sanctions qui avaient été prises au cours dudit congrès, à l’encontre de 22 militants dont mes camarades et moi, soient rapportées.
Quant à l’affaire des soixante-quinze (75 000 000), le verdict est attendu le 13 août prochain.
Camarades militants sincères, nous vous demandons de rester sereins. Nous avons foi en notre Justice et nous nous réservons le droit d’user des voies légales de recours pour défendre les intérêts du parti et ceux de ses militants que nous sommes.
Puisse Dieu faciliter le retour du fondateur dans la dignité au bercail, pour la paix, la cohésion et l’unité du pays.
Ouagadougou, le 11 août 2020
Vive le CDP !
Vive le Burkina!
Vive la paix !
CDP
Démocratie-Progrès- Justice
El Hadj Mahamadi Lamine Kouanda
Secrétaire national chargé des religieux et des coutumiers du BEN du CDP
Commandeur de l’Ordre national