Trois grandes recommandations ont sanctionné le Sommet extraordinaire des Chefs d’État de la CEDEAO sur la crise malienne. Il s’agit : d’une mise en place d’un gouvernement d’union nationale; de la démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée y compris le président du Parlement; des sanctions contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation.
Les chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont clos cet après-midi les travaux du sommet extraordinaire sur la crise sociopolitique au Mali. Ils ont formulé des recommandations et appelé à leur mise en œuvre au plus tard le 31 juillet 2020.
Dans son discours de clôture, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou, président du Niger, a détaillé les recommandations de la communauté pour résoudre la crise malienne.
Roch Marc Christian Kaboré et ses pairs ont proposé, entre autres, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, la mise en place d’une nouvelle Cour constitutionnelle, d’une commission d’enquête sur les violences des 10, 11 et 12 juillet, d’un comité de suivi des mesures sous la présidence de la CEDEAO.
Des sanctions contre tous ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de cette crise ont été également proposées.
Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a insisté les aspects pratiques et le timing de mise en œuvre de toutes ces recommandations, a expliqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Alpha Barry, à l’issue du sommet. « Les chefs d’État ont dit qu’il faut de la fermeté, mais il faut qu’il y ait des passerelles de dialogue pour qu’on puisse trouver des solutions consensuelles.
Le mot consensuel était le terme cher au président du Faso pendant ce sommet » a aussi déclaré le chef de la diplomatie burkinabè.
En attendant la formation du gouvernement d’union nationale préconisé, les chefs d’État ont demandé la nomination des ministres dans les départements de souveraineté que sont : la justice, la défense, les affaires étrangères, la sécurité intérieure et les finances. « Notre souhait, c’est de voir ces différentes propositions rencontrer l’agrément des parties prenantes de la situation au Mali », a déclaré le président Mahamadou Issoufou.
Il a réitéré l’engagement des chefs d’État et des peuples de la CEDEAO, à promouvoir la paix et la stabilité au Mali. Le président Issoufou a aussi réaffirmé la disponibilité de l’organisation régionale aux côtés du Mali.
Ouagadougou, 27 juillet 2020
Source : DCPF