Le président nigérian Muhammadu Buhari a désigné Ngozi Okonjo Iweala pour briguer le poste de directeur général de l’OMC qui sera vacant à partir du mois d’août. En cas de succès, l’ancienne ministre pourrait devenir la première personnalité africaine à ce poste en 25 ans.
La Nigériane Ngozi Okonjo Iweala est désormais en lice pour briguer la direction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le président Muhammadu Buhari a désigné la semaine dernière, l’économiste de 65 ans comme la candidate du Nigeria pour succéder à l’actuel directeur de l’OMC, Roberto Azevêdo, qui a annoncé sa démission pour le mois d’août 2020.
La désignation de l’ancienne ministre intervient alors que plusieurs personnalités telles que la ministre kényane Amina Mohamed, l’ambassadeur du Bénin à l’OMC Eloi Laourou, l’Égyptien Hamid Mamdou ou encore le Nigérian Yonov Frederick Agah, ont manifesté leur désir de diriger l’Organisation. L’enjeu est d’obtenir la désignation d’une première personnalité africaine à la tête de l’institution faîtière du commerce international, depuis sa création en 1995.
De nombreux observateurs voient en Ngozi Okonjo Iweala, la candidate qui a le plus de chances d’offrir à l’Afrique la plus haute place dans les instances de prise de décisions de l’OMC. Connue dans son pays pour son engagement à réduire la corruption et la dette publique, l’ancienne ministre des Finances du Nigeria entre 2011 et 2015, avait été nommée directrice générale de la Banque mondiale en 2007. En 2018, elle devenait la première personnalité africaine membre du conseil d’administration de Twitter avant de devenir en 2020, l’une des quatre personnalités membres de la task force de l’Union africaine contre le coronavirus.
Selon la presse nigériane, c’est justement le parcours impressionnant de l’actuelle présidente de l’Alliance mondiale pour les vaccins et vaccinations (Gavi) qui lui a attiré le soutien du chef de l’Etat Muhammadu Buhari, au détriment de son compatriote Yonov Frederick Agah, actuellement directeur général adjoint de l’institution. Reste pour l’instant à mobiliser derrière elle assez de soutien sur le continent, afin d’obtenir un poste fragilisé par les dernières crises qui ont secoué le commerce mondial.
M.A.N