Depuis l’épilogue de la guerre froide qui a abouti à la disparition du bloc de l’Est dans les années 1990, « le monde des faibles » n’a jamais été aussi traumatisé. Malmenée à souhait par l’unique bloc occidental restant, l’Afrique sans défenses et qualifiée de pauvre à tort connaîtra les pires formes d’humiliations et d’oppressions.
Tous les coups semblaient alors permis devant le regard impuissant de ses fils dont le seul tort semble être la couleur de leur peau, aux yeux des éléphants-prédateurs aux cols blancs.
Mais contre toute attente, l’apparition du coronavirus en décembre 2019 à Wuhan(Chine) et sa rapide propagation à travers la planète a vite changé la donne. C’est ainsi que les insomnies et la peur, voire la psychose ont vite aussi changé de camp soulageant ainsi les « pauvres que nous Africains étions » selon ces « puissants » d’hier.
L’un des messages véhiculés par ce virus-guerrier contre toutes les formes d’injustices et qui ne souffre pas de débats est sans doute le signe annonciateur du début de déclin du bloc de l’Ouest prédit par les économistes, les historiens et les observateurs les plus avisés.
Confinement oblige, la pire des récessions économiques jamais vécue est sur toutes les lèvres dans les milieux financiers. Un confinement qui montre si besoin en était que l’Afrique peut se passer des autres.
Ayant atteint le summum du développement, les puissances occidentales se croyaient tout permis, y compris les pratiques contre-nature les plus inhumaines (homosexualité, mariages pour tous, avortements, etc.).
L’altruisme et la philanthropie n’avaient pas de place dans les cercles fermés des institutions de Breton-Wood, qui imposaient et qui continuent d’imposer leurs visions aux Africains malgré leur incohérence.
Sans se réjouir de l’avènement de cette crise sanitaire qui, du reste ébranle tous les continents y compris l’Afrique, nous Africains devons à jamais réinventer notre propre avenir. Ce sacerdoce se veut être un devoir de recevabilité vis-à-vis des générations actuelles et de celles à venir.
Africains, qu’attendons-nous encore pour nous développer devant toutes ces potentialités que Dieu le Tout- Puissant a mis à notre disponibilité?
Vive une Afrique débarrassée des prédateurs.
Sidi Mahamadou Cissé