L’ancien président de l’OM, Pape Diouf, est décédé ce mardi au Sénégal, après avoir été contaminé par le coronavirus.
Après avoir contracté le coronavirus chez lui, au Sénégal, il devait être rapatrié dans la nuit en France. Mais l’espoir n’a pas tenu : Pape Diouf est mort mardi soir à Dakar, a annoncé la télévision nationale sénégalaise. L’ancien président de l’OM (2005-2009) était âgé de 68 ans.
L’Olympique de Marseille a appris avec beaucoup de tristesse le décès de Pape Diouf. Pape restera à jamais dans le cœur des Marseillais comme l’un des grands artisans de l’histoire du club.
Ancien journaliste à La Marseillaise dans les années 1980, il fut un agent à succès à partir des années 1990, s’occupant des intérêts de Joseph-Antoine Bell, Marcel Desailly, Basile Boli, William Gallas, Samir Nasri ou Didier Drogba, entre autres joueurs. Pape Diouf est arrivé à la tête de l’OM en 2004, avant d’être officiellement nommé président en 2005. Dirigeant estimé, il a été un des acteurs majeurs du football français, réputé pour ses passes d’armes avec son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas, et son langage de haute tenue.
Débarqué par Robert Louis-Dreyfus en 2009, il est devenu un conférencier recherché dans les colloques sportifs, entre le visionnage d’un combat de lutte sénégalaise et la lecture d’un vieux numéro du Miroir du football dans son appartement surplombant la corniche Kennedy, à la frontière des septième et huitième arrondissements marseillais. Mis en examen dans l’affaire des transferts douteux de l’OM, fin 2016, une décision judiciaire levée en 2018, il avait ensuite filé à Dakar, auprès d’une partie de sa famille.
Mais Marseille manquait trop à ce flâneur du Vieux-Port et de la Canebière, il était revenu récemment, louant un appartement dans le quartier de Bonneveine, partageant sa vie entre la France et le Sénégal, distillant des analyses toujours pointues sur l’OM et sa gestion auprès des médias ou des quidams l’arrêtant dans la rue pour le saluer chaleureusement.
M. Gr / L’Équipe