L’ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne a été reconnu coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende, et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a été reconnu coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de francs CFA d’amende et à la privation de ses droits civiques pour une période de cinq ans.
« C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara », a réagi Guillaume Soro quelques minutes après sa condamnation.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a également indiqué qu’il maintenait sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Les faits reprochés à Soro concernent l’achat de sa résidence de Marcory Résidentiel, un quartier d’Abidjan, en 2007, pour un peu plus d’1,5 milliard de francs CFA (environ 2,3 millions d’euros). Il était alors Premier ministre.
Selon l’accusation, cette villa a été acquise par Soro via une société civile immobilière, la SCI Ebure, grâce à des fonds du trésor public ivoirien.
Réaction de Guillame Soro
« Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai ». C’est ainsi que l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a accueilli sa condamnation à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux » prononcée ce mardi 28 avril 2020 par le Tribunal correctionnel d’Abidjan, à l’issue d’un procès de quelques heures auquel ses avocats n’ont d’ailleurs pas pris part.
Contraint de résider actuellement en France, car sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Guillaume Soro écope également de 4,5 milliards FCFA (environ 7,5 millions $) de dommages et intérêts à l’État ivoirien et de sept ans de privation de ses droits civiques.
Ce jugement intervient quelques jours après la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) rendue le 22 avril, ordonnant à l’État de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt lancé contre M. Soro.
« C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara », a réagi Guillaume Soro.
« Je lui dis que cette décision ne nous ébranle pas. Je considère ce verdict comme un non-événement. Je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés et de continuer le travail de mobilisation. Notre victoire ne fait aucun doute. Nous gagnerons la prochaine élection présidentielle, c’est une certitude », se veut-il rassurant.
Au-delà de l’image de l’homme confiant que tente de communiquer Guillaume Soro, il n’en demeure pas moins que sauf recours juridictionnel fructueux, de grosses incertitudes planent sur la possibilité qu’il puisse participer à la prochaine élection présidentielle officiellement prévue pour octobre 2020.
IB