Le Mouvement Chrono2020 est une des nouvelles nées et se fixe pour objectif la réélection du Président Roch Marc Christian Kaboré. Nous avons rencontré M. P. Lucien Ilboudo, président du Mouvement Chrono2020, pour mieux découvrir le mouvement et surtout les enjeux des élections2020 au Burkina. Actualité oblige, la question sécuritaire retiendra également l’attention.
I-Burkina : Monsieur le président, qu’est ce qui a motivé la création du Mouvement Chrono2020 ? Et quels sont les objectifs poursuivis ?
Lucien Ilboudo : Depuis la chute du Père de l’Indépendance, feu le Président Maurice Yaméogo les 03 janviers 1966, nous estimons que le Président Roch Marc Christian Kaboré est le premier président élu véritablement de façon démocratique et transparente au Burkina Faso le 29 novembre2015 avec un taux 53, 49% par le peuple.
Une victoire éclatante et populaire, car le Burkina venait de s’affranchir par insurrection populaire d’un régime dynastique et patrimoniale de Blaise Compaoré.
L’engagement du Chef de l’État, Son Excellence Roch Marc Christian Kaboré à faire du Burkina un pays prospère, et d’égalité de chance des citoyens et surtout sa clairvoyance de remettre le pays sur les rails des grandes infrastructures de développement comme les routes etc., nécessitait naturellement que la jeunesse que nous sommes l’accompagne dans cet élan du développement socioéconomique du Burkina. Surtout que le Président Kaboré a un sens élevé de l’écoute, du dialogue et de l’attention sur les questions qui préoccupent la jeunesse
telle : l’emploi, la formation, la santé, l’entreprenariat etc.
Ainsi en créant ce Mouvement, nous nous positionnons comme une force de propositions, de mobilisation et d’action pour jouer notre partition à bâtir le Burkina. Pour se faire nous concentrerons dès lors nos énergies dans la campagne présidentielle de novembre prochain pour sa réélection par un coup KO !
C’est un Mouvement bien engagé qui soutient la candidature du Président Roch Kaboré pour l’élection présidentielle de novembre prochain. Quelles sont les motivations qui sous-tendent votre choix ?
Nous tirons cette motivation à travers le bilan déjà satisfaisant du premier mandat du Président Roch Marc Christian Kaboré. Malgré les hauts et les bas liés à la situation sécuritaire, le Burkina reste débout et l’exécution du projet de société préétabli par le président se poursuit convenablement. Il y a surtout la personnalité d’homme d’État
du président Kaboré qui est resté serein et imperturbable, en dépit des remous sociaux et la situation sécuritaire très préoccupante. Donc nous l’accompagnerons en consolidant son énergie à travers notre slogan : « Avec Roch Kaboré, on est ensemble ! »
Il y a déjà sept candidats déclarés, et u
ne campagne politique voilée par certains partis politiques a déjà débuté. Cette élection s’annonce très rude n’est-ce pas ?
La pléthore de candidats à l’élection présidentielle de novembre prochain est un signe annonciateur que la démocratie burkinabè est en marche. Nous réjouissons d’ailleurs pour cela. Le nombre de candidats ne nous effraient pas. Il y a certainement des candidats qui veulent jouer à la figuration, mais nous ne négligerons aucuns d’eux, parce nous devrons travailler sérieusement sur le terrain de la mobilisation pour assurer une réélection confortable pour le Présent Roch Marc Christian Kaboré.
D’ailleurs, je ne pense pas que c’est le nombre des candidats qui fera que l’élection s’annoncera rude, mais plutôt la qualité des candidats. Jusque-là, nous ne voyons pas un candidat qui causera un obstacle sérieux à la réélection du Président Kaboré.
Comment objectivement vous analysez le premier mandat du Président Kaboré ?
Le mandat a été bien rempli. Les réalisations sont palpables. Je citerais pêle-mêle au niveau de la santé il y a gratuité des soins des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5 ans, la disponibilité des ARV pour les malades, à cela s’ajoute la construction des entre de santé et de protection sociale (CSPS), des Centres hospitaliers universitaires (CHU) etc. Au niveau de l’éducation nous avons la construction plus de 4000 écoles construites, 8 lycées scientifiques, 2 lycées professionnels. Dans l’enseignement supérieur en constatons avec satisfaction la construction de nouvelles universités à Dédougou, Manga, Kaya, la réalisation d’une cité universitaire de 1500 lits à l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, des amphithéâtres et des laboratoires en cours de réalisation etc. Des routes sont en construction, l’accès à l’eau potable et à l’énergie pour tous s’accélèrent convenablement. Bref, les faits sont têtus !
Effectivement le projet de société préétabli a connu un relatif succès avec des réalisations concrètes au niveau des infrastructures, la santé etc. Néanmoins ce premier quinquennat a connu aussi de multiples grèves, un millier d’écoles fermées, des milliers d’enseignants en chômage technique, des milliers de déplacés liés à l’insécurité etc. qui plombent le pays dans une morosité économique latente. Peut-on dire malgré tout que le Burkina connait des progrès ces dernières années ?
C’est vrai, on ne peut pas nier que la question sécuritaire est préoccupante, que la grogne sociale est aussi une réalité. Même le gouvernement reconnait cette triste réalité. Seulement nous constatons qu’en dépit de tout cela le gouvernement œuvre à résorber toutes les crises, mais aussi la population doit jouer sa partition car le développement est la conjugaison des efforts collectifs de tous les citoyens d’un pays et non d’une équipe gouvernementale.
Le conseil des ministres du 05 février afixé la date du 22 novembre prochain pour les élections présidentielle et législatives. Comment comptez-vous soutenir votre candidat dans cette campagne ?
D’abord une élection vise la participation effective du maximum des électeurs. Donc, nous nous engagerons sur le terrain de la sensibilisation pour que les électeurs s’enrôlent sur le fichier électoral. Nous envisageons sillonner le territoire à cet effet. Parce qu’il ne sert à rien d’aller battre une campagne face à des hommes et des femmes qui n’ont pas de carte d’électeur. Raison pour laquelle nous nous donnons cette priorité. Lors de la campagne proprement dite nous mettrons en contribution toutes nos cellules implantées dans les provinces à participer la mobilisation et à la sensibilisation autour du programme du Président Roch Marc Christian Kaboré.
Le nord, le sahel, le centre-nord et l’est du Burkina sont quotidiennement secoués
par des attaques terroristes. Pensez-vous que la situation serait sous contrôle d’ici peu pour une campagne paisible ?
Nous le souhaitons et nous prions Dieu pour la paix au Burkina. De toute façon, aller aux élections serait une assurance pour renforcer la stabilité du Burkina. Je ne doute pas que toutes les conditions seront créées pour la tenue effective des élections.
A cet effet, le gouvernement envisagerait recruter des volontaires pour la défense de la Patrie. Cette option est-elle louable ?
Nous saluons sincèrement cette option du gouvernement. Au temps de la Révolution du feu Thomas Sankara, nous avons été des pionniers et un slogan disant : ‘’Pionniers, oser lutter, savoir vaincre’’ ! La fibre patriotique qui animait les gens de l’époque faisait de chaque burkinabè un soldat aguerrit dans son cœur pour défendre la patrie. Donc, d’un seul élan nous devrons lutter collectivement pour défendre notre patrie. Dans l’histoire des grandes nations, les peuples sont invisibles lorsqu’ils sont organisés. Le Président propose que le peuple s’organise dans sa région, dans sa province, dans sa commune et dans village pour faire face à ce mal. Nous avons le devoir et l’obligation de relever ce défi pour les générations futures.
De même des voix s’élèvent pour une réconciliation sincère entre les burkinabè pour affronter l’ennemi commun qu’est le terrorisme. Comment y parvenir ?
Le Président Kaboré a prévu dans son programme la réconciliation des cœurs. Convenez aussi avec moi que la réconciliation est un processus ou il y a le pardon. Seulement sur ce chemin, il faut la vérité et la justice avant que le pardon et la réconciliation ne soient sincères. Nous sommes déjà sur la bonne trajectoire car il y a déjà eu des jugements, des condamnations sur un procès. Si le pardon découlait dans ce cas de figure, je pense que ça peut être sincère.
Quels sont vos vœux pour le Burkina en 2020 et votre appel aux acteurs politiques pour des élections apaisées?
Nous demandons aux acteurs politiques un fair-play, des discours dépourvus de haines. Quant au peuple burkinabè, paix, prospérité et surtout dans l’union pour vaincre l’ennemi commun qu’est le terrorisme.
Interview réalisée par : JT