Le staff de la LCB face aux journalistes

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a animé une conférence de presse  dans la soirée du lundi 03 février 2020 à Ouagadougou, pour prendre l’opinion à témoin de son opposition catégorique à tout réajustement des tarifs de communication et de service d’internet envisagé par l’opérateur mobile Orange. Le Président de la LCB, M. Dasmané Traoré et son staff envisage aller jusqu’au bout de leur lutte au profit des consommateurs burkinabè. Un appel au boycott des produits Orange n’est pas à exclure.

Le présidium de la conférence de presse

Depuis le 30 janvier 2020, l’opérateur de téléphonie mobile Orange à travers un communiqué envisage à compter du 17 février 2020, de procéder à une augmentation tarifaire de l’ordre de 2,04% sur l’ensemble de ses offres et services. La raison évoquée par l’entreprise est la loi des Finances pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2020, qui augmente des taux de la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunication à 7% du chiffre d’affaires réalisé par chaque entreprise. Une initiative qui plonge la LCB dans l’émoi et qui a aussi débuté une campagne d’information à l’attention des consommateurs.

Avant cette sortie médiatique, le président de la LCB dit avoir reçu une invitation de Orange pour des explications sur les réajustements des tarifs, mais malheureusement a été annulée à la dernière minute.

Le Président de la LCB, M. Dasmané Traoré

D’ailleurs la contestation du communiqué de Orange sur le réajustement des tarifs est général car le premier ministre Christophe Dabiré a dans un tweet trouvé cela : « inacceptable et contreproductive ». Selon le premier ministre burkinabè l’adoption de la loi de finances ne saurait être un argument suffisant pour décider d’une augmentation mécanique des tarifs.

Quant à la Ligue des consommateurs du Burkina

il  serait de tout point de vue intolérable qu’Orange répercute la décision gouvernementale sur la loi de finance aux consommateurs burkinabè. Car dans la logique de la LCB, Orange doit discuter avec l’État

pour trouver sa solution que de prendre les consommateurs en otage comme solution à porter de main. Le président M. Dasmané Traoré d’être plus précis  en ces termes : « C’est parce qu’il y a stabilité que vous êtes là, c’est parce qu’il y a des consommateurs que vous êtes là. Qu’ils discutent avec l’État ». Selon les conférenciers la préoccupation des consommateurs tourne présentement autour de « la multiplicité des bonus avec des dates de validité de consommation, la qualité vocale, le retrait des bonus, les messages intempestifs qui incitent aux jeux, la consommation rapide des mégas, la facturation du numéro vert de l’ONEA et du service clientèle ».

Les manœuvres de la résistance

La LCB envisage au cas où Orange persiste, à lancer un appel au boycott des produits d’Orange Burkina. Un message qui s’adresse aussi aux autres opérateurs de téléphonie mobile.

De même la LCB dénonce le silence de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) sur la mauvaise qualité de service des téléphones mobiles au Burkina. Car il ressort d’un sondage que 80% des consommateurs ne sont pas satisfait des services de la communication mobile au Burkina.

TMC

 

 

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