Jeune Afrique nous révèle dans son dernier numéro que l’État malien a négocié dans le plus grand secret une libération de soldats maliens détenus par la Katiba Macina dirigé par Amadou Kouffa, un lieutenant d’Iyad Ag Ghali.
Une première rencontre le 19 juillet 2019. La mission a été menée par le colonel Mamadou Lamine Konaré, sous-chef d’état-major du renseignement militaire et l’avocat Hassan Barry. À l’issue de cette rencontre, autorisée par l’État malien, Kouffa a dit être favorable à la libération de certains soldats maliens et aussi à une trêve
Une deuxième rencontre le 9 Août 2019
Cette deuxième rencontre, organisée dans la zone de Niono a été menée par des agents de la Direction générale de la sécurité d’État (DGSE). Hassan Barry fait à nouveau partie de la délégation malienne. Ce jour-là, des djihadistes ont été échangés contre des soldats maliens selon le journal. Des liens indirects ont été maintenus entre les autorités militaires maliennes et l’entourage de Kouffa.
Une entente mise à mal
Des opérations de la force Barkhane dans le centre du Mali ont depuis, mis à mal cette trêve et cette « entente ». À cela il faut ajouter l’arrestation de l’avocat Barry le 21 novembre dernier à Bamako qui est accusé par la DGSI de complicité avec les réseaux terroristes du centre du Mali. Il a été relâché mais placé sous contrôle judiciaire
Les autorités du Mali ont toujours nié entretenir de liens avec quels que groupes que ce soit mais le journal affirme que ces négociations ont été autorisées au sommet de l’État.
Emma Lompo