Selon la presse américaine, les États-Unis envisagent un vaste retrait de leurs forces militaires en Afrique et en particulier au Sahel. Le ministère de la Défense a donné jusqu’à janvier à l’Africa Command pour établir un plan de retrait des troupes qui luttent contre les groupes djihadistes aux côtés des armées locales et des soldats français.
Les États-Unis envisagent une réduction majeure de leurs troupes en Afrique, peut-être même un retrait total. D’après le New York Times, Washington pourrait l’annoncer officiellement dès janvier.
Actuellement, jusqu’à 7 000 soldats américains stationnent sur le continent, la plupart en Afrique subsaharienne et en Somalie. Mais ce sont les troupes au Niger, au Tchad et au Mali qui sont les plus concernées par cette vaste révision. Les États-Unis pourraient même abandonner leur toute nouvelle base de drones construite près d’Agadez au Niger pour un montant de 110 millions de dollars.
Une bien mauvaise nouvelle pour Paris après le retrait américain de Syrie, d’autant que ce désengagement inclus aussi la fin de l’assistance à l’armée française au Sahel. Un soutien qui coute 45 millions de dollars par an au Pentagone. Mais c’est aussi la fin aussi de l’encadrement des armées sahéliennes.
Sortir des « guerres sans fin »
Le ministre de la Défense américain Marc Esper veut tout simplement clore 18 années d’une doctrine contre-terroriste américaine héritée du 11 septembre pour se reconcentrer sur les grandes menaces stratégiques que constituent la Chine et la Russie.
Un départ d’Afrique qui prélude au retrait militaire américain du reste du monde également. Car avant l’élection de 2020, Donald Trump souhaite appliquer sa promesse de campagne de 2016 : sortir les États-Unis de ce qu’il appelle « des guerres sans fin ».
Eric de Salve
RFI