Le Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) est un nouveau parti politique créé par des jeunes soucieux de l’avenir du Burkina. Son leitmotiv, est de donner une nouvelle approche de la politique aux burkinabè, qui consiste à cultiver les valeurs d’intégrité, de loyauté de civisme et l’ardeur au travail. Nous avons rencontré le Président du MIDE, M. Harouna Kindo pour en savoir plus sur la vie de ce parti politique qui se dit centriste. Il nous donne aussi son opinion sur les questions d’actualités notamment la situation sécuritaire et les élections de 2020. Lisez plutôt !
iBurkina : Monsieur le Président, comment se porte le parti centriste le MIDE sur le paysage politique national ?
Harouna Kindo : Le Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) se porte bien dans le paysage politique burkinabè. La mission principale de notre Mouvement est de jouer notre partition à l’éveil des consciences individuelles et collectives. Je puisse dire que nous sommes présentement sur la bonne voie, car nos message et bien reçu au niveau de la jeunesse, de même que nous sommes aussi à l’écoute des aînés. Nous avons une nouvelle approche de la politique qui consiste à cultiver les valeurs d’intégrité, de loyauté de civisme et l’ardeur au travail à nos membres.
D’aucuns trouvent qu’il y a pléthore de partis politiques au Burkina. Le MIDE est-il un parti de plus ou un véritablement un parti politique qui veut imposer particulièrement ses marques ?
Le MIDE n’est pas un parti politique de plus de plus. En moins que vous voyez cela sur le plan numérique. Nous nous sommes engagés en politique avec des idées novatrices. Car nous avons observé que l’image des partis politiques actuellement ne donne pas envi à des honnêtes citoyens de s’engager en politique. Pour nous la politique, c’est avoir des ambitions pour le développement de son pays, participer la formation de l’homme en inculquant les valeurs idéales de la cohésion sociale, la tolérance, s’unir dans nos différence pour bâtir ensemble notre patrie. C’est cette option qui fait que nous sommes un parti centriste, avec une tendance révolutionnaire d’apporter un changement radicalement dans la perception de l’action politique.
Bref, nous nous sommes engagés en politique avec le MIDE parce que l’heure est grave. Il y a des dérives que nous voulons rectifier pour redonner à la politique sa valeur originale qui consiste à bien réorganiser la société à travers une gestion vertueuse.
En tant que parti centriste, quel projet de société pensez-vous incarner les aspirations du peuple burkinabè ?
D’abord nous connaissons les aspirations du peuple burkinabè. Nous connaissons les priorités et nous connaissons également la réalité économique du pays. Partant de ces évidences nous pensons qu’il faut nécessairement mettre des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Des hommes véritablement intègres pourront malgré les ressources limités gérer avec efficience
tous les plans du développement. Avec surtout une attention particulière dans la quête de l’autosuffisance alimentaire. Inciter à produire burkinabè et à consommer burkinabè serait notre bataille. Si seulement 80% des burkinabè consommaient des produits locaux cela accroitra la productivité et gênera sans doute des emplois pour résoudre le problème de chômage.
Le Burkina Faso subit depuis 2016 de multiples attaques qui fragilisent la situation socioéconomique, scolaire, avec des déplacements massifs de populations. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
C’est une situation très dommageable pour notre pays. Je félicite nos Forces de défense et de sécurité (FDS) qui se battent sur le terrain contre les forces du mal. Je présente mes sincères condoléances aux familles des victimes et prompt rétablissement aux blessés.
Comme analyse, nous devrons nous poser d’abord la question à savoir pourquoi nous vivons cette situation déplorable ? A la lumières des réponses nous pouvons envisager des solutions. Là encore, il faut dire qu’un peuple qui subit des attaques de forces extérieures doit s’unir pour faire face à ce fléau. Raison pour laquelle nous prônons le dialogue, le pardon, la cohésion sociale, la tolérance et la réconciliation entre nous. On pourra aussi envisager un gouvernement de large rassemblement pour fédérer nos forces dans cette lutte contre le terrorisme. A la limite nous pouvons engager un dialogue avec ceux qui nous attaquent.
Il y a de même l’urgence de lutter contre la pauvreté dans les différentes localités ou certains citoyens se sentent délaissés par l’administration. Au niveau de la défense, la réorganisation de l’armée et son équipement en matériel adéquat sur toute l’étendue du territoire est un impératif.Vous parlez de dialogue politique, de réconciliation, de report des élections de 2020, de gouvernement d’union nationale etc. Pensez-vous que l’insécurité que le Burkina subit est due à une faille de gouvernance ?
Non, Ce n’est pas un problème de gouvernance principalement. Le Burkina n’est pas le seul pays à subir des attaques terroristes dans le monde. Alors on ne peut pas dire qu’il y a un problème de gouvernance dans tous les pays victimes d’attaques terroristes. Donc, je ne pense pas que c’est un problème de gouvernance qui fait que les pays soient régulièrement attaqués. C’est plutôt un phénomène qui s’impose aux pays.
Mais je n’exclus pas qu’il peut y avoir aussi des causes politiques déguisées dans cette situation. De toutes les façons s’unir dans nos différences pour vaincre un mal qui s’impose à nous est un devoir patriotique. Parce qu’à l’état actuel des choses il serait difficile d’organiser des élections en 2020, tout en sachant qu’il y a des zones où l’administration n’existe plus.
La réalité aussi est que cette situation n’est pas seulement propre au Burkina, car la quasi-totalité des pays du Sahel sont aussi victime du terrorisme. Quelle pourrait être l’approche globale dans cette lutte contre le terrorisme au Sahel ?
C’est déjà une bonne idée de créer le G5 Sahel. Seulement si nous devrons compter sur le financement de la communauté internationale pour que le G5 Sahel soit opérationnel, je ne pense pas que le problème sera résolu à notre rythme. Si les moyens doivent venir d’ailleurs c’est que les solutions viendront également d’ailleurs. Donc, je préfère que nous nous assumions.
Le MIDE est un parti qui compte dans ses rangs plus de jeunes militants engagés. Quel message vous les livrez sur la situation sécuritaire nationale ?
Effectivement, le MIDE compte essentiellement de jeunes militants. Nous invitons toute la jeunesse burkinabè à s’engager chacun à son niveau pour être utile dans ce combat contre les forces du mal.
Nous sommes convaincus que nous triompherons de cette guerre par notre dévouement.
Monsieur le Président quels sont vos vœux pour le Burkina à la veille de cette nouvelle année ?
Comme 2019 a été ensanglanté à cause du terrorisme, à l’orée de 2020, notre souhait le plus sincère c’est avoir la paix au Burkina. Nous implorons Dieu le tout puissant pour qu’il bénisse et protège notre beau pays le Burkina Faso. Une fois la paix retrouvée, nous souhaitons la santé et la prospérité à tous les burkinabè.
Interview réalisée par JZ