Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a participé hier à Dakar  à un panel, aux côtés d’autres présidents de l’UEMOA, sur le thème « Développement durable et dette soutenable, trouver le juste équilibre ».
Cette conférence, organisée en marge de la session extraordinaire de l’UEMOA par l’État sénégalais et le Fonds monétaire international (FMI), permettra d’analyser la problématique de la dette des pays africains et le développement durable.
Dans son intervention, le président du Faso a invité les institutions internationales à sortir des sentiers battus dans le financement des projets de développement en Afrique. « En tant qu’États, nous avons des responsabilités, à savoir la mobilisation des ressources internes et le choix des investissements. Mais au niveau des institutions internationales, nous devons travailler à ce que les pays développés assument leur responsabilité en matière d’aide publique au développement », a indiqué Roch Marc Christian Kaboré.
Pour lui, ces partenaires prennent certains engagements qui ne sont pas respectés. Ce qui amène les pays en développement à envisager l’atteinte des Objectifs de développement durable par l’endettement. « Il est important qu’au niveau du FMI et de la Banque mondiale, des efforts soient faits dans ce sens », a soutenu le président du Faso.
Roch Marc Christian Kaboré a évoqué aussi les questions sécuritaires qui occupent désormais une place de choix dans les budgets des pays en proie aux attaques terroristes. « Il est important que nous trouvions une solution au financement de la lutte contre le terrorisme et les achats d’armes. Aujourd’hui on parle de 20% à 30% des budgets investis dans la sécurité dans les pays du Sahel. Ce qui signifie que nous sommes obligés de sacrifier les dépenses liées au social et au développement du capital humain », a déploré le président Kaboré.
Dans les différentes interventions, les présidents Macky Sall du Sénégal, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, Mahamadou Issoufou du Niger, Patrice Talon du Bénin, Faure Gnassingbé du Togo ont tous appelé les institutions internationales à accompagner les pays africains de façon responsable dans leur quête de développement.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva et la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, ont salué l’initiative de cette conférence, qui permet d’avoir des discussions sur le développement des pays africains

DCPF

 

 

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