Allocution du Sommet du G20 « compact with africa », le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a dans son allocution du 10 novembre 2019 à Berlin insisté sur les réformes économiques en au Burkina son Excellence monsieur le Président du Faso : succès, difficultés et avantages présentés par le compact. L’intégralité du message.
Madame la Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne,
Monsieur le Président de l’Union africaine, Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement, Distingués invités,
Je voudrais, tout d’abord, traduire ma gratitude et celle du peuple burkinabè à vous-même, Madame Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne, pour votre invitation à prendre part à cette Conférence de haut niveau du G20 sur le « Compact with Africa ». C’est bien sûr sur notre première participation.
Je voudrais également me réjouir de l’intérêt que l’Allemagne porte à l’Afrique et particulièrement au Burkina Faso. L’objectif de cette conférence, c’est non seulement de développer les relations économiques et financières du G20 avec ses partenaires africains, mais également de promouvoir les investissements privés, aussi bien dans les domaines de l’agriculture, de la transformation, que des infrastructures de transports et d’énergie, en particulier, les énergies renouvelables.
Toutes choses qui sont prises en compte dans les plans de développement de nos différents pays, en particulier dans notre Plan national de Développement économique et social (PNDES).
L’adhésion du Burkina Faso à l’initiative « Compact with Africa », procède de notre volonté, clairement affirmée, de créer et d’améliorer sans cesse un environnement plus favorable aux investissements privés nationaux et étrangers.
Par ailleurs, des efforts sont faits, pour améliorer le climat des affaires. Les réformes engagées ont porté sur la révision du cadre juridique en matière d’exécution des contrats, de création d’entreprises, d’accès à la terre, en vue d’accorder plus de sécurité et de protection aux investisseurs.
Toutes ces opportunités sont portées par un Code des investissements attractif et avantageux, et un code minier souple.
Madame la Chancelière, Distingués invités
La principale difficulté à laquelle est confronté mon pays, reste liée aux défis sécuritaires au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad en général, et au Burkina Faso en particulier.
C’est pourquoi, tout en menant une lutte implacable contre le terrorisme, il est fondamental de poursuivre des politiques de développement dans les zones à risques, aussi bien au plan régional que national, afin de renforcer la résilience des populations. Dois-je noter que l’engagement budgétaire de plus de 20% en faveur de la sécurité dans nos pays, handicape fortement la contribution des Etats dans les secteurs sociaux, confrontés déjà à une crise humanitaire sans précédent.
C’est ainsi qu’au Burkina Faso, le Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS), élargi aux régions de l’Est et du Centre Nord, et le Programme d’Appui au Développement des Economies locales (PADEL), sont de vastes programmes mis en œuvre au profit du développement des régions fragilisées, sur lesquels nous souhaitons l’appui des partenaires.
J’appelle les partenaires à accompagner les efforts du Burkina Faso et ceux des pays du G5 Sahel, dans la lutte contre le terrorisme, et pour la mise en œuvre du Programme d’Investissements prioritaires du G5 Sahel.
C’est l’occasion pour moi de saluer encore une fois, notre initiative commune, Madame la Chancelière, adoptée à Biarritz, pour un partenariat international pour la sécurité et la stabilité au Sahel. En ma qualité de Président en exercice du G5 Sahel, je voudrais réitérer notre invitation à tous les autres partenaires, à se joindre à cette initiative novatrice.
Pour terminer, je voudrais vous assurer que malgré l’ensemble de ces difficultés, des efforts sont accomplis dans la gestion des finances publiques, qui ont permis de maintenir la stabilité macroéconomique, de renforcer la gouvernance économique, et d’améliorer sensiblement le climat des affaires tout en diversifiant l’économie.
C’est pourquoi, nous devons continuer à explorer les nombreuses opportunités qui se dégagent actuellement, pour, dans un élan de solidarité et de partenariat, relancer le développement du Burkina Faso, et consolider la paix dans ce pays.
Je vous remercie.