Six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef de l’opération Barkhane sont morts dans l’accident de deux hélicoptères, en pleine mission contre le terrorisme au Sahel.
Treize militaires français de la force Barkhane ont trouvé la mort au Mali dans une collision accidentelle de deux hélicoptères, lors d’une opération de combat contre des djihadistes, a annoncé ce mardi l’Élysée dans un communiqué. Un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision avec un hélicoptère de manœuvre et d’assaut Cougar, selon l’État-major des armées, entraînant la mort de six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef se trouvaient à bord.
L’accident est survenu lundi soir, vers 19h40, dans « la nuit noire, sans lune », précise Florence Parly, ministre des Armées, qui a salué lors d’une conférence de presse le courage de « treize soldats aguerris, treize militaires exceptionnels, treize héros morts pour la France ».
« Dramatique et désolant »
« Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos vers le nord. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000″, explique le ministère des Armées dans un communiqué.
« Selon toute vraisemblance, un abordage entre ces deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident », a expliqué l’État-major des Armées
« Pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. »
« Treize soldat tués d’un seul coup par le fait d’un problème qui ne relève pas d’un tir ennemi est à la fois dramatique et désolant », a réagi sur BFMTV Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire
française auprès de l’ONU. Cet incident est en effet l’un des plus lourds bilans humains essuyé par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983.
Macron salue leur « courage »
Le président de la République « s’incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la Nation », précise l’Élysée. Emmanuel Macron a salué « avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre (…) tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel ».
Il « exprime son soutien le plus total à leurs camarades de l’armée de terre et des armées françaises. Il tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission. Il les assure de son entière confiance », conclut le texte.
41 soldats français tués depuis 2013
Cet accident porte à 41 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l’intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l’opération Serval. Le dernier mort était le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, tué début novembre dans l’explosion d’un engin explosif.
Le dernier accident mortel d’hélicoptères dans l’armée remonte à février 2018, lorsque deux hélicoptères d’une école de l’armée de Terre s’étaient écrasés dans le Var, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, après une collision en vol, faisant cinq morts.
IB