Le siège de la Banque mondiale à Washington

La Banque mondiale a réduit ses perspectives de croissance 2019 et 2020 pour l’Afrique subsaharienne. C’est ce qu’a indiqué l’institution, mercredi dernier, à l’occasion de la publication de la nouvelle édition de son Africa’s Pulse Report.

La banque s’attend à une croissance économique de 2,6% pour l’année en cours. Si cette prévision reste élevée par rapport aux 2,5% enregistrés au cours de l’année 2018, elle s’affiche en baisse par rapport à la prévision de 2,8% de croissance annoncée par l’institution, en avril dernier.

Cette réduction est motivée par un climat économique mondial incertain ainsi que des réformes intérieures qui tardent à être mises en œuvre. Ce ralentissement devrait être induit par une timidité de la croissance dans trois des plus grandes économies d’Afrique subsaharienne (Nigeria, Afrique du Sud, Angola), malgré une croissance robuste dans plusieurs autres pays du sous-continent. Dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), riches en ressources, l’activité devrait croître à un rythme modéré à la faveur d’une hausse de la production de pétrole.

« Les économies africaines subissent, elles aussi, les contrecoups de la conjoncture internationale ; ce qui se traduit par une croissance modérée dans l’ensemble de la région », a indiqué Albert Zeufack (photo), économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Et d’ajouter : « dans le même temps, la faiblesse de la croissance dans les pays d’Afrique est clairement corrélée à la faiblesse de la  gouvernance et, les responsables publics et les citoyens doivent placer la transparence et l’efficacité des institutions au cœur de leurs priorités ».

Notons que pour 2020, la croissance devrait atteindre 3,1% et s’accélérer à 3,2% en 2021 ; des chiffres inférieurs de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’avril dernier.

Moutiou Adjibi Nourou

Source : Agenceecofin

 

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