Le 19 septembre 2019 a eu lieu à l’hotel Bravia à Ouagadougou, le lancement officiel des conférences de diffusion des résultats du colloque national sur l’extrémisme violent et les valeurs de référence, tenu à Dori en novembre 2018. La cérémonie inaugurale a été présidée par le ministre de la Culture des arts et du tourisme présidée Abdoul Karim Sango, Treize conférences seront animées les jours à venir dans les autres provinces du Burkina afin de sensibiliser les populations des enjeux liés à l’extrémisme violent.
Une centaine de participants ont pris part à cette cérémonie inaugurale qui a donné lieu à deux communications animées par le Pr Albert Ouédraogo de l’Université Joseph Ki-Zerbo et le ministre Abdoul Karim Sango.
De prime à bord, l’extrémisme a été définit comme la tendance à adopter une attitude, une opinion extrême, radicale, exagérée, poussée jusqu’à ses limites ou à ses conséquences extrêmes. Ces positions outrancières sont le terreau de fondements théoriques qui font recours à des moyens excessifs, contraires à l’intérêt général, voire agressifs ou violents. L’extrémisme peut alors s’exprimer dans le domaine politique, économique, social ou religieux…
Le Burkina Faso, jadis paisible et exemplaire par le dynamisme des activités socio-économiques qui s’y menaient, a relevé d’entrée de jeu le ministre Sango, depuis bientôt quatre ans, se voit contraint de marquer le pas et de rythmer sa vie à la fréquence des mouvements criminels que lui impose le terrorisme.
Confronté à la dure réalité de ce phénomène pernicieux qui a causé plusieurs milliers de déplacés, a-t-il rappelé, le président du Faso a engagé une lutte sur tous les fronts, convaincu que « la problématique de la lutte ne saurait être que militaro-sécuritaire ». La religion du gouvernement sur la question est faite : cette lutte doit faire aussi appel à la contribution de chaque Burkinabè et de tous les secteurs d’activité pour favoriser une résolution du fléau.
C’est dans ce cadre que le MCAT a bénéficié d’un concours du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour organiser une réflexion des acteurs du monde de la culture et du tourisme pour concevoir une feuille de route sur une contribution du secteur, sur la base des valeurs culturelles du Burkina. Tenue à Dori en novembre 2018, la rencontre, selon le ministre Abdoul Karim Sango, fut très riche en enseignements divers sur les potentialités que le Pays des hommes intègres a de pouvoir organiser une résilience et une lutte efficaces face au phénomène, à partir de ses valeurs fondamentales.
La rencontre de jeudi dernier, organisée avec le concours de la représentation du PNUD au Burkina, visait à partager avec les participants les conclusions de la réflexion de Dori, ainsi que les résultats des « études sur l’identification des valeurs culturelles de référence au Burkina Faso de juin 2017 ».
Le panel organisé à cette occasion, a indiqué le ministre, est le premier d’une série de 13 conférences destinées à diffuser la feuille de route, conformément aux recommandations du colloque national de Dori. Il s’agit d’un cadre qui a permis de livrer aux participants le contenu des « actes du colloque » et de l’ « étude sur les valeurs de référence ». Le ministre a souhaité qu’il soit avant tout un espace d’échanges et d’apprentissage sur la question de la cohésion sociale autour des valeurs spécifiques à chacune des régions à parcourir.
Dans cette lutte contre l’extrémisme violent, les conférenciers ont soulevé le rôle déterminant de la culture, l’éducation, la tolérance et le civisme des citoyens. Le retour aux valeurs culturelles consolidera le vivre-ensemble et l’amour de la patrie.
TZ