L’Unité d’action syndicale (UAS) a affirmé mardi, qu’elle va manifester le 16 septembre, malgré le refus du gouvernement de recevoir leur préavis de grève.
« La grève est belle et bien légale. Nous irons en grève et nous allons manifester(…) La légalité se nourrit de la légitimité. Du reste, l’UAS n’a reçu aucun document d’interdiction de manifester jusqu’à présent» a affirmé le président du mois de l’UAS Bassolma Bazié mardi à Ouagadougou, face aux journalistes.
Bazié réagissait par rapport au refus du gouvernement de délivrer à l’UAS, un accusé de réception sur son préavis de grève du 16 septembre prochain.
Dans une lettre en date du 4 septembre 2019, le Secrétaire général adjoint du gouvernement Abraham Toé, a indiqué que l’UAS qui a transmis sa lettre le 2 septembre n’a pas respecté de délai minimum de 15 jours francs avant toute action, comme prescrit par la loi 45/ 60/AN en son article 4, du 25 juillet 1960.
Pour le président du mois de l’UAS, l’article 4 en question, prévoit en son alinéa 1, le délai de 15 jours pour les fonctionnaires des corps supérieurs de l’État qui ne sont autres selon lui, que les membres de l’exécutif (président, ministres, gouverneurs) et l’alinéa 3 prévoit 5 jours francs pour les autres fonctionnaires.
Vu le rôle joué par l’UAS pour faire barrage au coup d’État de septembre 2015, «ne serait-ce que par décence morale, on ne devrait pas pinailler sur la date du 16 septembre», a soutenu le président de l’Organisation démocratique de la jeunesse(ODJ) Gabin Korbéogo.
AIB