La justice française s’est déclarée favorable à l’extradition du petit frère de Blaise Compaoré vers le Burkina Faso dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Norbert Zongo.
Mais François Compaoré ne devrait pas être extradé de sitôt, sa défense disposant encore de plusieurs possibilités judiciaires pour contrer cette décision.
Timing symbolique pour une décision historique. Quelques jours avant la vingtième commémoration de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois camarades, le 13 décembre 1998, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a rendu un avis favorable à la demande d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso.
Des recours possibles
En France depuis la chute du régime de son frère aine, Blaise Compaoré, en 2014, le « petit président » ne devrait pourtant pas être extradé dans les semaines, ni même les mois, à venir. Sa défense peut encore formuler plusieurs recours judiciaires, à commencer par un pourvoi en Cassation, pour contester cette décision.
Les magistrats burkinabè en charge de l’enquête sur l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons souhaitent entendre François Compaoré sur cette affaire, dont il est considéré comme le principal suspect. Visé par un mandat d’arrêt international émis par le Burkina Faso, il avait été interpellé le 29 octobre 2017 à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, à Paris. Il est depuis placé sous contrôle judiciaire en France, où il réside avec sa famille.
Source: JA