Le projet Eco-médias cofinancé par l’Union européenne et CFI, permettra à l’UNALFA (Union nationale de l’audiovisuelle libre du Faso) de former une soixantaine de journalistes sur le suivi budgétaire des politiques publiques. La signature de financement entre les parties concernées a eu lieu le mardi 19 juin 2018, dans les locaux de la Délégation de l’Union européenne à Ouagdougou, en présence de l’ambassadeur Jean Lamy de l’UE, de l’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, du directeur Afrique de CFI Pierre Jalladeau, et du président del’UNALFA Charlemagne Abissi.
Le projet EcoMédias est initié par l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) et Canal France International (CFI). Cofinancé par l’Union Européenne et CFI, ce projet d’un montant total de 352 000€ vise à renforcer la qualité du suivi des politiques publiques au Burkina Faso à travers les médias. Il permettra, grâce à des analyses de qualité, de renforcer la presse et son rôle catalyseur aux citoyens burkinabè des informations fiables permettant d’apprécier les résultats des politiques publiques.
L’objectif du projet vise au renforcement des capacités des médias burkinabè grâce à des formations, afin de traiter des questions économiques et budgétaires par des analyses appropriées. C’est ainsi qu’une soixantaine de journalistes bénéficieront au cours des trois ans d’ateliers de renforcement sur ces thématiques variés.
Durant cette période plus de 600 articles ou émissions seront produits dans les médias burkinabè, y compris en langues nationales. Des conférences, émissions interactives impliquant les citoyens (téléphone, les réseaux sociaux …) et des micros programmes, seront organisées en synergie par les médias. Le projet, qui débute ce mois de juin, se déroulera jusqu’en mai 2021.
Cette initiative d‘appui aux médias burkinabè s’inscrit dans le prolongement du projet UE-CFI mené en 2015-2016 pour accompagner le processus électoral par une information citoyenne professionnelle pour la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso.
Selon l’ambassadeur Jean Lamy « EcoMédia permettra grâce à des analyses de qualité, de renforcer la presse et son rôle en tant qu’acteur central de la redevabilité, fournissant au citoyen burkinabè les informations permettant d’apprécier les résultats des politiques publiques ».
Quant à l’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, a en substance salué la pertinence des éditoriaux de la presse burkinabè, tout en relevant quelques insuffisances à combler.
Selon Charlemagne Abissi, président de l’UNALFA, ce projet est centré sur le traitement de l’information économique dont la presse burkinabè n’est pas forcément friande dans les rédactions. Les catégories de médias concernés par le programme sont : la radio, la télévision, la presse écrite et la presse en ligne. Selon le président de l’UNALFA : « On aura une trentaine de médias à sélectionner parce que c’est un projet qui ne peut pas prendre en compte tout le monde. Les critères de sélection seront publiés d’ici à là et les rédactions qui seront sélectionnées pourront prendre part au projet. Un appel à candidature sera lancé bientôt et chaque média intéressé va soumissionner et il reviendra au comité de sélection de statuer ».
Pour sa part, Pierre Jalladeau, directeur Afrique de CFI, a loué l’initiative du projet Ecomédias qu’il trouve pertinent et que CFI agira pour favoriser le développement des médias en Afrique, dans le monde arabe et en Asie du sud-est.
Théodore ZOUNGRANA
