L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a appris avec indignation l’arrestation puis le dépôt à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou, du célèbre blogueur Naïm Touré.
Selon l’avocat de M. TOURE, il lui est reproché trois infractions :
1) « Participation à une opération de démoralisation des forces de défense et de sécurité »;
2) « Proposition aux FDS de former un complot contre la sûreté de l’Etat »;
3) « Incitation à troubles à l’ordre public ».
Pour l’UPC, aucune démocratie ne pourra construire un développement véritable sans la participation et la prise en compte de sa jeunesse. En ce 21ème siècle, la jeunesse burkinabè ne peut participer activement au développement de son pays sans les TIC. Empêcher cette jeunesse de communiquer à travers les réseaux sociaux, c’est restreindre sa liberté d’expression ; ce qui, en notre sens, est une bombe que nos gouvernants semblent ignorer.
Les forts du moment, conscients qu’ils sont arrivés au pouvoir par la trahison et la division, ont peur. Mal assis, ils ne pensent qu’au complot. Ils doivent savoir que si, aujourd’hui, ils sont au pouvoir, c’est au prix du sang que cette jeunesse a bien voulu payer pour la démocratie et sa liberté de parole. Aucun gouvernement, bien ou mal assis, ne pourra remettre en cause ces acquis.
Pour l’UPC, les motifs et les chefs d’accusation justifiant l’arrestation et le dépôt de M. Naïm TOURE ne sont qu’une insulte et une humiliation. Nous estimons que la discipline, la maturité et la loyauté de notre armée après l’Insurrection, ne peuvent nullement être ébranlées par un activiste blogueur, soit-il Naïm TOURE.
Le régime actuel se trompe lourdement d’adversaires. Ses vrais adversaires sont : l’insécurité, la mal-gouvernance, le népotisme, le tâtonnement, la morosité économique, la fronde sociale et la famine.
De ce qui précède, l’Union pour le Progrès et le Changement demande la relaxe pure et simple du blogueur Naïm TOURE, pour éviter tout recul de la démocratie et des libertés.
Ouagadougou, le 23 juin 2018
Pour le BPN, Le Secrétaire national chargé de la politique de communication, des TIC et de l’économie numérique,
Ali SEYE