La Banque mondiale a approuvé le 26 juin 2018 un financement en faveur du Burkina Faso d’une ampleur sans précédent : cette opération d’un montant de 206,7 millions d’euros (assorti de 34,8 millions de droits de tirage spéciaux) alloué par l’Association internationale de développement (IDA) doit permettre au pays d’améliorer l’accès, la pérennité et l’efficacité des services d’eau et d’assainissement en milieu urbain et rural. Il permettra notamment à la compagnie nationale de l’eau et de l’assainissement de prendre des engagements de fourniture de services améliorés et d’en rendre compte.
Le Programme d’amélioration des services d’eau et d’assainissement, qui relève d’un financement axé sur les résultats, bénéficiera respectivement à plus de 1,1 million et 1,3 million d’habitants dans les zones urbaines et rurales visées. Les autorités du Burkina Faso sont déterminées à assurer un accès universel et équitable à des services d’eau et d’assainissement adaptés, reposant sur une gestion efficace des ressources en eau afin de favoriser un développement durable. La Banque mondiale s’engage pleinement à leurs côtés.
« Grâce à son concept innovant, ce programme va mobiliser des financements privés en direction du secteur de l’eau et de l’assainissement en recourant à des incitations destinées à améliorer et pérenniser les services, y compris sur le plan opérationnel et de l’entretien des infrastructures, de la récupération des coûts et du renforcement du capital humain », souligne Cheick Kanté, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso.
Le Programme d’amélioration des services d’eau et d’assainissement au Burkina Faso repose sur des stratégies nationales ambitieuses, dont le Plan national de développement économique et social (PNDES) conçu pour relever les défis de l’assainissement, de l’approvisionnement en eau et de la gestion des ressources en eau, dans l’optique de réaliser l’Objectif de développement durable numéro 6 à l’horizon 2030, qui appelle à un accès universel, équitable et abordable à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène.
« Le programme va favoriser l’inclusion et un meilleur partage des richesses grâce à l’amélioration des services d’eau et d’assainissement dans les localités mal desservies (zones périurbaines, villes secondaires et zones rurales). Il s’attachera par ailleurs à réduire les discriminations à l’encontre des femmes en soutenant des initiatives en leur faveur », explique Carolina Dominguez, responsable du programme à la Banque mondiale.
Le programme répond au double objectif de la Banque mondiale qui vise à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée. Il correspond également à la priorité que s’est fixé le gouvernement du Burkina Faso de renforcer son capital humain, physique, naturel et institutionnel.
Il appuiera les efforts du pays en matière d’obligation de performance, puisque son financement est lié à la concrétisation d’un certain nombre d’indicateurs de résultats. Le recours à ce type d’instrument de financement permettra par ailleurs de renforcer les procédures et les systèmes nationaux, puisqu’il s’appuie sur les dispositifs fiduciaires et de gestion environnementale et sociale du pays. Enfin, le programme facilitera la coordination avec les autres partenaires de développement.
Source : Banque mondiale
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IDA en bref
L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,5 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
BM