Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a entamé le mardi 6 mars 2018, une tournée de huit jours en Afrique pour tenter de contrer l’influence chinoise sur le continent et de corriger l’erreur grossière de Donald Trump, qui avait qualifié les pays africains de «pays de merde».
Le Tchad, Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya et le Nigeria figurent sur la feuille de route du chef de la diplomatie américaine, qui devrait aussi rencontrer les responsables de la Commission de l’Union africaine, à Addis-Abeba.
«Pendant sa tournée, M. Tillerson entend discuter des moyens de travailler avec nos partenaires africains pour lutter contre le terrorisme, favoriser la paix et la sécurité, promouvoir la bonne gouvernance et encourager un commerce et des investissements mutuellement avantageux.», a précisé le département d’État dans un communiqué.
La première tournée africaine de Rex Tillerson constitue la première marque d’intérêt de l’équipe du président Donald Trump à l’égard de l’Afrique. Dans ce cadre, le responsable américain devrait notamment s’employer, à cette occasion, à corriger la bévue commisse par le locataire de la Maison Blanche qui avait qualifié en janvier dernier, des nations africaines et Haïti de «pays de merde», suscitant l’indignation de plusieurs chefs d’État du continent.
Selon des officiels américains cités par The Washington Times, M. Tillerson devrait, d’autre part, débattre avec ses homologues africains des moyens de réduire l’influence grandissante de la Chine en Afrique qui semble agacer de plus en plus Washington.
Ces officiels ont confié au quotidien américain que «l’administration américaine voit d’un mauvais œil la politique économique de la Chine en Afrique, qui repose sur l’extraction massive de ressources naturelles africaines en échange d’un accès facile à des prêts et des aides financières».
«Les prêts chinois à faible taux d’intérêt faussent la dynamique économique dans plusieurs pays africains en augmentant inutilement les stocks de dette de ces pays.», a confié un haut fonctionnaire du Département d’État au Washington Times, sous couvert d’anonymat.
«Beaucoup de pays d’Afrique australe et certains pays situés à l’Est et à l’Ouest de ce continent ont des dettes publiques allant de 50% à 200% du PIB. Entre 80% et 50% de ces dettes proviendrait des prêts chinois, et ce n’est vraiment pas acceptable.», a-t-il ajouté.
Source : Ecofin