L'ex-président burkinabè et ministre de la Défense Blaise Compaoré sera défendu par l'avocat français Me Olivier SUR

C’est au titre d’ex-ministre de la Défense que l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré sera jugé à partir du 27 avril à Ouagadougou aux côtés de 32 anciens ministres du gouvernement de Luc Adolphe Tiao. Sans surprise, l’ex-chef d’État ne se présentera pas devant les juges.

Le procès devant la Haute Cour de justice devrait, sauf rebondissement, s’ouvrir en l’absence du principal accusé, l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré. Depuis son domicile d’Abidjan, en Côte d’Ivoire − pays dont il a acquis la nationalité −, l’ancien chef de l’État, poursuivi en tant qu’ex-ministre de la Défense, a fait savoir qu’il ne se rendrait pas à Ouagadougou le 27 avril prochain. Il sera en revanche représenté par son avocat français, Pierre-Olivier Sur.

Ce dernier, ancien bâtonnier du barreau de Paris, défend déjà les intérêts de François Compaoré, frère cadet de l’ancien Président. Pierre-Olivier Sur était récemment à Abidjan pour le procès des « disparus de Novotel » en marge duquel il s’est entretenu avec l’ex-chef de l’État burkinabè.

Trente-deux (32) ministres poursuivis dont Luc Adolphe Tiao

Au cœur des prochaines audiences devant la Haute Cour de justice : l’examen de la responsabilité des membres du gouvernement de Luc Adolphe Tiao dans la répression meurtrière de l’insurrection populaire de l’automne 2014, qui avait chassé du pouvoir l’ancien Président.

Selon l’ordonnance de renvoi que Jeune Afrique a pu consulter, les prévenus, qui avaient tous participé au conseil des ministres extraordinaire du 29 octobre 2014, seront poursuivis pour des faits de « complicité de coups et blessures volontaires et complicités d’homicide volontaire » pour avoir incité « les forces de défense et de sécurité à tirer à balles réelles sur des manifestants les 30, 31 octobre et 2 novembre 2014 occasionnant sept morts et 88 blessés ».

Source : Jeune Afrique/ AFP

 

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