Une école sans élève dans le Loroum

L’année scolaire 2017 au Burkina (nord) comme au Niger subisse des perturbations. Au Burkina, principalement dans la région du  nord (Loroum, Diibo…) des écoles se ferment pour raison d’insécurité. Tandis qu’au Niger c’est la sécheresse  qui fait fermer les écoles.

La peur dans le milieu éducatif Burkinabé dans sa partie nord gagne de terrain. Selon une source proche de le Direction Provinciale de l’Éducation Nationales du Loroum( DPENA/LOROUM) , 98/161 écoles primaires dont le lycée de BAHN sont fermés à la date du vendredi 10 mars 2017, journée de deuil en la mémoire de l’enseignant abattu. Les acteurs de l’éducation en service de localité du Loroum ont abandonné les écoles pour raison d’insécurité. Et cela fait suite à l’assassinat du directeur de l’école primaire de Kourfayel (6 Km de Djibo), Salifou Badini , le vendredi 03 mars 2017 alors qu’il était en pleine activité pédagogique.

Cela après des menaces terroristes des enseignants bien avant ce drame et en les invitant à enseigner rien que de l’arabe dans les écoles. Mais, après une visite des autorités de ce pays, une assurance a été faite aux enseignants par le ministre de la sécurité Simon Compaoré que des mesures fortes sont prises. Malheureusement, c’est quelques temps après cette annonce,  que les djihadistes ont commis leur forfait à Kourfayel en faisant deux victimes dont Salifou Badini Depuis lors, la psychose comme du terrain et les écoles se ferment en dépit de l’assurance donnée par les autorités compétentes.

Au Niger, la sécheresse affame l’école

Des écoles se ferment au Niger à cause de la sécheresse. C’est un bulletin du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) qui donne l’information. Beaucoup d’écoles du Niger sont fermées en raison de la crise de fourrage due à la sécheresse. Cette situation inconfortable pousse des familles entières d’éleveurs à migrer avec bêtes et enfants à la recherche d’aires de pâturage.

Au Niger, les élèves se donnent à des activités récréatives dans les cours des écoles
Au Niger, les élèves se donnent à des activités récréatives dans les cours des écoles 

« Dans les régions de Maradi et Zinder (centre-est), Agadez (nord) et Tahoua (ouest), on signale la fermeture de plusieurs écoles et un taux d’abandon de plus de 50%, » renseigne Ocha. « 33 000 enfants d’éleveurs ont déjà abandonné l’école pour suivre leurs parents à la recherche de zones de pâturage favorables, » ajoute-t-elle.

On note 17 169 abandons d’élèves dans la région de Zinder (sud Niger) et 12 043 dans la région de Tahoua (sud-ouest). Et pour éviter que toutes les écoles se vident, le gouvernement avec l’appui du Programme alimentaire mondial distribue gratuitement des repas à environ 6800 élèves encore présents dans les salles de classe.

Le gouvernement nigérien avait annoncé un déficit fourrager de plus de 12 millions de tonnes pour 2016. Lequel déficit ne permettra pas de nourrir les 40 millions de têtes du cheptel nigérien. En lieu et place, l’Exécutif et ses partenaires envisagent de mettre à la disposition des éleveurs, « des stocks d’aliments de bétail et des moyens de subsistance, » informe le bureau d’Ocha.

Notons que le Niger est régulièrement confronté à ces difficultés compte tenu de sa terre aride marquée par une faible pluviométrie. L’élevage est la seconde activité principale de la population après l’agriculture.

Aimé KOLOGO (Collaborateur)

 

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