Le bilan est dramatique. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, au moins 18 personnes ont été tuées et 43 autres blessées le mardi 1er novembre 2026 au Niger, dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs près de Bangui, une localité de la région de Tahoua, dans l’ouest du pays.
« Cette bagarre s’est soldée par un bilan tragique de 18 morts, 43 blessés et plusieurs maisons incendiées », selon le communiqué. « Le calme est revenu » grâce « au déploiement des forces de défense et de sécurité », et « des patrouilles pour assurer la sécurité des biens et des personnes », a encore précisé le ministre de l’intérieur.
Niamey a annoncé l’ouverture « d’enquêtes », assurant que « tous les coupables » de « ces actes atroces » seront « arrêtés et poursuivis en justice ».
Beaucoup d’enfants et de femmes parmi les morts
Les affrontements « à l’arme blanche ont éclaté dans la matinée, lorsqu’un troupeau de bovins appartenant à un éleveur a dévasté un champ de céréales », selon des déclarations au téléphone d’un élu local, qui parlait à l’AFP sous couvert de l’anonymat.
« C’est la mort du propriétaire du champ, dans une première altercation, qui a mis le feu au poudre », a-t-il encore précisé, déplorant « un nombre important d’enfants et de femmes parmi les morts ». « Les affrontements étaient d’une rare violence, c’était très barbare », s’est indigné cet élu.
Conflits récurrents
Les conflits entre les agriculteurs et éleveurs sont récurrents au Niger, notamment pendant la période des récoltes qui coïncide également avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage. La situation est d’autant plus tendue que le pays est frappé par la sécheresse, provocant de graves crises alimentaires.
En novembre 2014, dix personnes avaient ainsi été tuées et treize autres blessées lors d’une bagarre entre éleveurs Peuls et agriculteurs haoussa près de Birni-N’koni, dans la même région de Tahoua.
Source : Jeune Afrique