L’An II de l’insurrection populaire, a été célébrée dans différents contrés du Burkina, notamment à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Fada N’Gourma… A Ouagadougou plusieurs manifestations ont marqué cette commémoration en présence du président Roch Marc Christian Kaboré, le président de l’Assemblée nationale Dr. Salifou Diallo, les membres du gouvernement et de plusieurs invités.
Depuis le jeudi 27 octobre 2016 a débuté la célébration de l’an II de l’insurrection populaire à Ouagadougou. C’est un vibrant hommage que le peuple burkinabè a tenu à rendre hommage à ses valeurs fils et filles tombés pour l’honneur de la patrie les 30 et 31 octobre 2014.
Ainsi le Président du Faso s’est « incliné respectueusement » ce 31 octobre devant la stèle érigée en mémoire des martyrs de la
résistance et de l’insurrection populaires. Outre cela des prières religieuses (musulmane, catholique et protestante) ont été dites pour le repos éternels des âmes des martyrs.
Pour le Président du Faso, il n’est pas possible d’enjamber des morts pour passer à la réconciliation en martelant : « Aucun moyen matériel ni financier ne peut remplacer une vie humaine ». Dans la même logique le représentant des familles de victimes, Babou Nébon Bamouni s’exprime en ces termes : « Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. La justice demeure le levier essentiel de la réconciliation ».
Aussi, une marche organisée par le gouvernement a pris comme point de départ la place de la Nation en direction de l’ex-Assemblée na
tionale qui avait été incendiée dans la matinée du 30 octobre 2014.
Aux premiers rangs, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Sankara, le ministre d’État, Simon Compaoré, Chérif Sy, président du Conseil national de la transition (CNT). Ainsi que des leaders politiques et d’organisations de la société civile (OSC). Durant cette marche, plusieurs haltes ont été marquées pour entonner le chant de la victoire, l’hymne national.
Le Président du Faso, Roch Kaboré, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, le Président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, les anciens chefs d’État, Jean Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando, et plusieurs personnalités attendaient les marcheurs devant l’ex-Assemblée nationale. Une fois arrivée, les marcheurs et les autorités présentent ont observé une minute de silence en hommage aux martyrs, avant le début de la cérémonie officielle de commémoration. Le ministre d’État, ministre de la sécurité Simon Compaoré qui a pris en premier la parole, a procédé à la lecture des noms des martyrs qui sont morts en voulant défendre la démocratie. A chaque nom prononcé, la foule mobilisée criait ‘’justice, justice’’.
Franck Sya, le représentant de l’Association des victimes a remercié le Président du Faso, au nom des associations et saisit également l’opportunité pour faire un bilan en ce qui concerne les blessés.
Il ressort que sur 439 blessés, 126 vivent toujours dans la douleur et attendent d’être soignés dont une dizaine vivent toujours avec des balles dans le corps et souhaite une meilleure attention des autorités pour leur traitement adéquat. Surtout ce qui est aussi important pour eux, familles des martyrs et blessés, est avant tout la justice.
Dans la même trompette Simon Compaoré de laisser entendre : « Nous souhaitons vivement que l’année prochaine, que nous soyons à mesure de dire merci Dieu, parce que la justice a été rendue »,
La cérémonie a pris fin par le recueillement du président du Faso, Roch Kaboré ainsi que les invités, devant les ruines de l’ex-Assemblée nationale. Le Président de la transition, Michel Kafando de signifier ceci : « Nous devons être fiers de cette insurrection parce qu’à l’extérieur, j’en suis témoin, je sais ce que les gens en pensent. A l’intérieur aussi, il y a une nouvelle conscience qui s’est développée ».
Assane Millogo (Collaborateur)
