Le débat général de la 71e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’est ouvert ce mardi 20 septembre 2016 à New York. Le thème de cette 71e session est: « Les objectifs du développement durable, une impulsion universelle pour transformer notre monde ». L’ouverture officielle a été marquée par le discours du Secrétaire général de l’ONU et des allocutions de chefs d’État.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général de l’ONU, BAN Ki-Moon, a déclaré que le programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’accord de Paris sur le climat, tous deux conclus en 2015 étaient des outils adaptés pour faire face aux défis de notre temps.
A ce titre, BAN a exhorté les chefs d’État et de gouvernement à tout faire pour que l’Accord de Paris entre en vigueur dans les plus brefs délais. Venant en appoint et pour situer l’urgence, Idriss DEBY ITNO, Président du Tchad et Président en exercice de l’Union africaine (UA), s’est aussi attardé sur les défis climatiques prenant comme exemple le fait que le Lac Tchad dont la superficie était de 25 000 km2 en 1960 est désormais réduite à moins de 2 500 km2.
Le deuxième problème évoqué par les chefs d’État
dans leurs discours demeure les conflits armés qui « sont devenus de plus en plus longs et complexes» selon le Secrétaire général de l’ONU.
A propos de la problématique de la migration, BAN Ki-Moon soutient que la Déclaration de New York, adoptée seulement la veille (lundi 19 septembre 2016), « est un pas dans la bonne direction pour sauver des vies et protéger les droits de millions de personnes».
A ce sujet, le Président des États-Unis d’Amérique, Barack OBAMA, dont ce fut le dernier discours devant l’Assemblée générale en tant que Président américain, a dressé un bilan des progrès réalisés durant ces dernières années, et notamment les huit dernières, et a appelé « à faire davantage pour aider les réfugiés, à faire preuve de suffisamment de compassion et à imaginer ce qui se passerait si ce qui leur arrive nous arrivait à nous ».
L’intervention du Président Roch Marc Christian KABORE à la tribune de cette 71e session est très attendue le jeudi 22 septembre 2016, la veille de son tête-à-tête avec BAN Ki-Moon.
Situation des migrants : Une gestion humaine et solidaire s’impose
A la faveur de la 71e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), les chefs d’État et de gouvernement ont ouvert les travaux ce lundi 19 septembre 2016, de la Réunion plénière de haut niveau sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants. Convoquée par le Secrétaire général de l’organisation mondiale, Monsieur BAN Ki-Moon, la rencontre a pour objectif d’apporter une réponse globale aux déplacements massifs de réfugiés et de migrants qui prennent de l’ampleur. Le Président Roch Marc Christian KABORE y a pris part aux côtés de ses pairs venus des quatre coins du monde.
Les vastes déplacements mixtes de réfugiés et de migrants touchent tous les Etats membres de l’ONU et exigent de resserrer la coopération et de mieux répartir les responsabilités. L’Assemblée générale des Nations unies a ainsi pris des mesures. C’est pourquoi l’ONU a convoqué cette réunion plénière de haut niveau sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants.
Le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur BAN Ki-Moon a appelé à «ne pas voir la situation comme une crise d’un grand nombre de réfugiés, mais comme une crise de solidarité».
Sur la même lancée, le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, a au cours du débat général qui a suivi l’ouverture des travaux de la rencontre, situé les causes du phénomène en ces termes : «les mouvements de populations sont un phénomène universel historique, qui, en tant que tel, a toujours ponctué la vie des sociétés humaines, pour des raisons diverses, notamment la quête du bien-être et d’un mieux-être. Cette aspiration est naturelle et légitime. Mieux, elle est un droit fondamental de l’homme», a indiqué le Président KABORE.
Le Président du Faso s’est donc félicité de cette volonté commune « affichée de trouver les voies et moyens de sceller aujourd’hui, un pacte mondial pour une gestion plus efficace et plus humaine de cette question, y compris en conjuguant la délicate question des frontières nationales avec celle du respect des droits fondamentaux des réfugiés et des migrants ».
Afin de réussir le combat, Roch Marc Christian KABORE a invité à identifier et éradiquer les causes profondes de la migration que sont « la pauvreté, la misère, le chômage et le sous-emploi, les inégalités, l’exclusion, les discriminations de tous genres, l’intolérance, les violations massives de la dignité et des droits humains, etc.».
« Gérés dans le strict respect de leurs droits, est convaincu le chef de l’État burkinabè, les migrants peuvent contribuer au développement des pays d’accueil et de départ » et le Burkina Faso est bien placé pour le savoir car « comptant sur son territoire plus de 33 000 réfugiés du Mali et ayant plus du tiers de sa population dans des pays étrangers ».
Cette réunion de haut niveau a été sanctionnée par une déclaration dite de New York qui constitue la boussole dans la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants.
Le Président KABORE avocat des jeunes et des femmes à l’ONU
Le Président du Faso, a présidé le lundi 19 septembre 2016, en marge des travaux de la 71e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), une réunion de haut niveau sur l’autonomisation des femmes et dividendes démographiques, à la demande du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA). Cette réunion de haut niveau se tient dans le cadre de l’initiative Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique dans le Sahel (projet SWEDD).
Le Fonds des Nations unies pour la Population vise à travers le projet SWEDD, à renforcer l’engagement politique des États membres pour accélérer la transition démographique et donner l’impulsion nécessaire à la réalisation du dividende démographique.
Au regard de l’importance du sujet, les chefs d’État et de gouvernement du continent africain dont Roch Marc Christian KABORE du Burkina Faso, Idriss DEBY ITNO du Tchad, Patrice TALON du Bénin ont honoré de leur présence, cette réunion. Ils ont en présence de partenaires techniques et financiers, réfléchi aux voies et moyens pour une véritable « capture démographique », comme l’a souligné le Président KABORE.
Pour ce faire, les décideurs politiques doivent selon les participants, actionner sur deux leviers : la maîtrise de la fécondité d’une part, et l’investissement dans la femme et la jeunesse pour leur autonomisation d’autre part.
Concernant le premier levier, les intervenants ont tous recommandé l’investissement dans la santé de la reproduction en vue de la maîtrise du taux de fécondité.
Au sujet du second levier, les participants ont relevé la nécessité pour les États d’investir dans l’éducation des jeunes et des femmes, dans leur santé, dans leur autonomisation, dans leur emploi.
C’est dans cette optique que Roch Marc Christian KABORE a appelé dans son discours introductif, à « faire de la capture du dividende démographique un axe central de la réalisation du développement durable et de l’atteinte des ODD d’ici à 2030 » car, a-t-il dit, une telle démarche « permettra de poser des bases solides en prévision de la session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine en 2017 dont le thème est : « exploiter le dividende démographique en investissant dans les jeunes ».
Le Chef de l’État Burkinabè a réitéré son : « engagement sans réserve à défendre la cause des jeunes et des femmes et à travailler de façon étroite avec les autres chefs d’État du continent pour qu’il en soit ainsi dans le processus de développement de nos pays ».
Les chefs d’État et de gouvernement, les partenaires techniques et financiers ainsi que les jeunes leaders ont remercié le Président du Faso pour avoir présidé la rencontre dont les conclusions permettront aux différents décideurs de placer la jeunesse et la femme au cœur de leurs options de développement.
Source : Direction de la Communication de la présidence du Faso
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