La cour de Justice de la CEDEAO, a estimé le 1er juillet que les droits de défense du général Djibrill Bassolé, présumé complice du putsch raté de septembre 2014, ont été violés, selon des sources proches de la juridiction sous régionale.
Le général Djibril Bassolé, incarcéré suite au coup d’Etat manqué de septembre 2014, avait saisi la Cour de justice de la CEDEAO, après s’être vus notifié une fin de non-recevoir par le Tribunal militaire qui a exclu tous les avocats étrangers membres de son conseil.
Sur cette requête, les juges de la Cedeao estiment que le droits du Général ont été violés et ordonnent à L’Etat Burkinabè de le rétablir.
En estimant que les droits du Gééral Bassolé ont été violés par le tribunal militaire, la juridiction régionale confirme le verdict de la cour de cassation burkinabè qui, saisie en premier recours, avait émis deux avis selon lesquels “le juge militaire avait outrepassé ses prérogatives” et avait “violé les droits de la défense de Djibrill Bassolé “.
La Cour de cassation de Ouagadougou avait ainsi prononcé la nullité de la décision du juge militaire et ordonné la réhabilitation des avocats étrangers du général Bassolé, dont Me Rustico Lawson, avocat au Barreau de Lomé, Me Marc Le Bihan, avocat au Barreau de Niamey, Me William Bourdon, avocat au Barreau de Paris et Me Yerim Thiam, avocat au Barreau de Dakar.
Rappelons que c’est en fin octobre 2015 que Djibrill Bassolé est détenu à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA) pour sa présumée implication dans le cadre du putsch manqué.
Théodore ZOUNGRANA