1ere Session extraordinaire de l’Assemblée nationale : L’intégralité du Discours du président Dr. Salifou Diallo Honorable députés ; Mesdames et Messieurs. Au bout de15 jours effectifs de travaux intenses et assidus au sein des différentes commissions et des exposés en plénière, nous voilà au terme de notre session commencée le 11 juillet 2016 courant.
Je voudrais tout d’abord saluer le sérieux et la bonne tenue qui ont prévalu au cours de cette première session extraordinaire de la septième législature. Qu’il me soit permis alors de féliciter les honorables députés qui se sont pleinement investis pour nous donner ces brillants résultats.
En effet, grâce à votre abnégation et à votre engagement résolu au travail, nous avons désormais à notre actif :
Primo : la loi de finances rectificative pour l’exécution du budget de l’Etat-gestion 2016. Elle a été adoptée en équilibre soit 1945.212.694.000 de francs CFA en recettes et de 1945.212.694.000 de francs CFA en charges. L’innovation majeure de cette loi de finances rectificative par rapport à la précédente, vous l’aurez constaté, c’est qu’il n’y a plus de déficit budgétaire.
Le besoin de financement est dorénavant entièrement couvert par les appuis budgétaires et le recours à l’emprunt obligataire ;
Secundo : le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (2017- 2019) ; Enfin la dernière et non la moindre, la loi portant allègement des conditions d’exécution des projets, programmes et activités de développement.
Honorables députés ;
Mesdames et Messieurs. Je ne saurais dissimuler ma satisfaction à l’égard de ce bilan largement positif pour une raison toute simple : il est de notoriété publique que le taux d’absorption des crédits au Burkina Faso reste faible en raison des limites juridiques et institutionnelles découlant de certains goulots d’étranglement liés aux conditions et mécanismes d’exécution de la dépense publique, notamment en matière de commande publique. Dans le même temps le pays fait face à des besoins importants d’investissement en matière d’infrastructures diverses pour répondre aux attentes sociales multiformes.
Par conséquent, assouplir la rigidité des règles et principes d’exécution de la commande publique devenait un impératif, afin de permettre au gouvernement d’assurer une prompte et judicieuse exécution des projets et programmes de développement. Dans cette quête d’un meilleur procédé pour impulser une nouvelle dynamique à nos actions de développement, le gouvernement pour gagner du temps, aurait pu se contenter de recourir au règlement. Mais c’est tout à son honneur d’avoir choisi la voie parlementaire, ce qui confère à sa démarche une plus grande légitimité et de transparence.
Au total, la loi portant allègement des conditions d’exécution des projets, programmes et activités de développement va permettre une meilleure mise en œuvre du P.N.D.E.S (Programme National de Développement Economique et Social) et une bonne exécution du programme quinquennal du Président du Faso. C’est le lieu de s’en féliciter. Par ailleurs, je salue la présentation faite par le Gouvernement du document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (2017-2019) qui non seulement établit nos priorités mais y introduit un ordre, toute chose qui nous épargne du pilotage à vue.
Honorables députés ;
Mesdames et Messieurs ; Je m’en voudrais, de clore mon propos sans déplorer les graves conséquences suite aux inondations qu’a connu la ville de Ouagadougou dans la nuit du 19 au 20 juillet 2016 ayant occasionné des pertes en vie humaines et d’importants dégâts matériels. Tout en exprimant la compassion de la représentation nationale à l’endroit des sinistrés, je souhaite que les autorités compétentes agissent avec diligence pour soulager la détresse de ceux-là qui n’ont plus que la Solidarité nationale pour espérer « tenir le coup ». Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de la présente session extraordinaire et saisis l’occasion pour renouveler mes encouragements au monde paysan. Je souhaite de bonnes vacances aux honorables députés et les exhorte à mettre à profit ce temps d’hivernage pour aider à reverdir le Burkina Faso.
Sur ce, je déclare close la première session extraordinaire de l’année 2016.
Je vous remercie
Source : Direction générale des médias